vendredi 30 mai 2014

1055 - Ce que m'ont raconté les nuages

C’était à la fin du jour, lors d'un interminable crépuscule de septembre.

Parti de Sens, je somnolais à demi sur le siège passager de la cabine d’un camion filant vers Paris. A travers la vitre j’observais la plaine, l’horizon, l’atmosphère : dans mon oeil ces trois éléments ne formaient qu’une seule flamme.

Au-dessus de moi, des lambeaux de nuages. vastes, épais, noirs. Par endroits des lamelles de feu irradiaient la nue, des traits de ciel crevaient la masse opaque : le rouge se mêlait au bleu sombre et l’océan aérien n’en paraissait que plus vivant, fécond, plein d’une sève éclatante.

Je m'abreuvai directement dans ces nuées, m'étourdissant de ces vins brillants et mystérieux... 

La nuit arrivait, le poids-lourd bourdonnait et de temps en temps me secouait. Le chauffeur écoutait la radio, indifférent à mon silence. Moi je ne sentais rien, n’entendais point, ne voyais même plus la route défiler, j’étais ailleurs.

Au coeur de l’orage, au calme. En pleine lumière. 

Je devinais que derrière ces brumes, par-delà ces tempêtes, au-dessus de ces ténèbres, les ombres brillaient comme des soleils. Je percevais des loups aux regards d'ange, des visages millénaires aux airs d'oiseaux, des flots de neige aux allures sidérales...

Alors je vis une présence descendre des hauteurs... Une splendeur aussi éblouissante que la glace. Tranchante et translucide, entre pierre et onde, matière
 et éther, roche et écume.

Je ne puis mettre que des mots imprécis sur cette réalité inhumaine. Plus lointaine qu'un rêve, l'apparition semblait venir du fond de la Création.

Des clartés qui ne sont pas de ce monde se sont levées sur mon âme. Des pensées émergeant d'autres espaces ont envahi mon être. Fulgurantes, profondes, incommunicables.

Des images surgies d’un univers inconnu sont venues frapper mon esprit, une ivresse issue d’une liqueur céleste a bercé mon coeur.

Des points d’interrogation émanant de l’altitude tombaient sur ma tête. Je n'avais plus de parole mais j’avais des ailes. Je me découvrais l’égal d’un hôte du firmament. Et je me savais éternel, immense, magnifique, parce que ce rivage que je venais d'aborder était semblable à moi : éternel, immense, magnifique.

C’était il y a 22 ans, en 1992. Je ne me souviens plus de la trogne du camionneur ni de ses propos, pas plus de la couleur de son bahut mais je n’ai rien oublié de ce couchant, de ces lueurs du soir où tout était devenu étrange et pourtant si réel...

Rien oublié de ces nébulosités, de ce qu'elles me révélaient au-delà de leurs apparences.

Et ce qu’elles me dévoilaient préfigurait l'infini, l'incommensurable, l'inconcevable.

Un inaccessible finalement très proche.

mardi 27 mai 2014

1054 - La question des salaires

Du haut de mes nuages que les lourdauds prennent pour du simple vent, les aspirations de mes contemporains apparaissent comme des enfantillages. Depuis mes hauteurs leurs montagnes sacrées ne sont que platitudes. Leurs rêves les plus élevés ne quittent pas leur sol de bipèdes infantilisés.

Le plus désolant sujet de futilité, d‘immaturité, d’inanité politique et sociale de cette humanité engourdie se rapporte au salaire. Convoitise d’adultes en régression mentale, la rémunération professionnelle est le Graal des gogos consuméristes.

Le revenu est tellement sanctifié que les plus complexes codifications lui ont été consacré et qu’en permanence on légifère avec rigueur et solennité sur ses hausses et baisses. Affaires publiques arrangées en véritables messes sous les ors du Droit où sonnent toutes les cloches de la société, de la plus humble à la plus épaisse...

Tout ce qui se rapporte aux réalités salariales est traité avec grand sérieux. Par exemple aujourd’hui il est fréquemment question de l’égalité des rétributions entre les hommes et les femmes.

Au coeur des débats civiques, cette revendication fait l’objet des plus graves discours et des plus âpres combats.

Pourquoi l’un qui est en pantalon a reçu  à la fin du mois une sucette plus grosse que l’autre qui est en jupe, que pour le même exercice de coloriage celui-là a reçu plus de cacahuètes que celle-ci, que le joujou à quatre roues du secrétaire du patron roule plus vite et étincelle mieux que celui de sa secrétaire ?

Ces bagatelles matérielles, aussi risibles soient-elles, sont pourtant ressenties comme de vraies injustices par tous ces gamins en cravate. Ou en bleu de travail.

Quand ils veulent gagner plus de sous ils descendent dans la rue avec des pancartes et appellent “avancée sociale” le fait de pouvoir s’offrir, grâce à leurs grèves et manifestations, un nouveau canapé, une semaine de vacances en plus dans l’année ou de nouveaux vêtements confectionnés avec des tissus plus chers...

Ces aspects de la vie, si impérieux aux yeux de leurs bénéficiaires en termes d’image sociale, de promesses de jouissances, de construction de leur existence terrestres ne sont, selon mes critères, que minables trivialités et insignifiances d’esprits puérils.

Les protestations sociales de cet ordre ne sont pour moi qu’âneries de grandes personnes en âge de voter mais à la psychologie pataugeant encore dans les couches de leur enfance.

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http://www.dailymotion.com/video/x1x32uo_la-question-des-salaires-raphael-zacharie-de-izarra_webcam

lundi 12 mai 2014

1053 - Farrah Fawcett sous le scalpel

Sur son front, pas encore de rides. Dans son regard, des pensées qu’on espère fort peu béotiennes. Sur ses joues, aucun bouton d’acné.

Et entre ses lèvres, des mots qu’on aimerait grecs, latins ou araméens. 

Malheureusement cette perle parle la langue yankee.

Autour d’elle, des cheveux. Partout. Un peu trop même, diront certains.

Ca c’était avant qu’elle ne soit morte. Lorsqu’elle était encore jeune. Et belle. Belle comme la Lune, là-bas, très haut dans le ciel. C’était il y a pas mal de temps car en vieillissant, la potiche est devenue une marmite.

On aime on ou déteste ce genre. Moi je ne suis pas indifférent, mais je fais quand même une enivrante indigestion de cette blonde. Ou plutôt, une esthétique fixation sur cette cette poupée radieuse vite flétrie.

Enfin bref, cette Farrah Fawcett me rappelle mes chaussettes. Ou bien la facette d’or des choses rares. Et même la fosse à rats.

Farrah Fawcett est mon fantôme littéraire, poétique, onirique. Une ombre qui évoque la lumière. Un sourire incompatible avec l’idée d’aller aux toilettes. Une hanteuse d’aristocrates constipés.

Je la scrute, la sculpte, l’ausculte, la cisèle, la dissèque, la scalpe.

J’ai beau la retourner sous tous les angles : Farrah Fawcett est là, dans mon dos, intacte avec son air d’oiseau, fardeau plastique que je traîne du bout de ma plume.

Tel est l’héritage empoisonné du sybarite que je suis. Touché par les grâces de la texane à la mâchoire d’ogresse et à la chevelure de fée, je suis condamné à dégueuler de la Farrah Fawcett de l’aube à l’heure vespérale, et même d’en rêver la nuit, ce qui est avantageusement laxatif pour la pensée qui ainsi de jour en jour s’allège, s’élève, se “plumifie” pour le plus grand bonheur de tous les volatiles d’envergure que je croise sur la route izarrienne.

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dimanche 11 mai 2014

1052 - Laideur du diable, beauté de l'ange

Au charme maléfique du chanteur transexuel à la face hirsute, séduisant provocateur entre sirène et loup sachant envoûter les foules sans défense morale ni éducation esthétique, j’oppose l’éclat angélique du visage de Farrah Fawcett qui rayonne d’une beauté claire faite de lumière, non d’ombres.

Des traits femelles sans malice, une vénusté naturelle, une Eve éternelle au front virginal, au regard sain, au sourire comme un cierge au lieu de ce monstre velu sorti de l’antre de nos hérésies en vogue !

Le ravissement que provoque la flamme fawcettienne prend sa source non dans la merde du LGBT mais dans les “gènes du Cosmos”.

Ses grâces sont issues du coeur des astres, du plus profond de l’Univers, de la main créatrice de Dieu. Et conformément aux lois implacables magnifiquement ordonnées de la vie ici-bas, elles sont retombées en poussière dans le tombeau.

Ce qui fait tout le prix de l’éphémère efflorescence terrestre.

Tandis que l’ensorcelante laideur de Conchita Wurst, troublante créature de mensonge et d’inversion, statue d’artifices hormonées, provient du burin pernicieux d’idéologues pervers ayant décrété que pour plaire au Soleil des gauchistes, Mars devait singer Vénus...

Non, contrairement à ce qu’on prétend, le diable n’est pas beau. Il est même fort laid. Sauf que ce sont ses adeptes qui ont la vue déformée.

Conchita Wurst est une vaste blague à barbe que des millions d‘adultes naïfs prennent au sérieux.

Ceux qui se laissent éblouir par ce Christ inversé à la chevelure d’amante fatale ne sont que les pigeons d’une civilisation qui vide leur cervelle mode après mode...

Conchita Wurst n’est que le pantin (volontaire ou non) des LGBT. Il incarne les aspirations dénaturées des masses embrigadées par des imposteurs au pouvoir.

Entre le carnavalesque, grotesque, pileux Conchita Wurst et la séraphique Farrah Fawcett -et mieux vaut en rire- il y a des “progressistes” qui succombent du “bon côté”.

Ils se pâment d’extase devant la grimace du clown et raillent l’ange qui leur sourit.

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samedi 10 mai 2014

1051 - Les rêves de Blandine

La Blandine cache bien son jeu.

Petite sainte parfaitement innocente éprise de la religiosité la plus liquoreuse, meublant sa tête vide avec les plus chastes pensées inspirées par son missel, elle passe ses journées à tripoter les chapelets de son virginal foyer et ses soirées à s’asperger du contenu du bénitier de l’église...

En réalité, monstre libidineux en proie à des fureurs utérines incontrôlables, la Blandine ne songe qu’à se faire déflorer ses putrides orifices par d’énormes chibres d’ecclésiastiques, ainsi que les oreilles par d’irréligieuses et révoltantes obscénités en guise de sermon dominical.

A quarante-deux ans cette Lilith vêtue de blanc n’a connu que des rêves salaces, au lieu d’hommes.

Il est à préciser qu’en termes d’appas cette oie sombre se résume en une longue, sèche et redoutable ronce... Tout en os saillants, ce spectre femelle est plus austère, glacial et anguleux qu’un crucifix d’acier.

Ce qui ne l’empêche nullement, l’infâme scélérate, l’impudente, la pauvre folle, de revendiquer secrètement le droit d’accès au statut éhonté de putain du curé !

Chez elle, tout n’est que pieuses icônes et sulpicien mobilier en directe provenance de Lourdes.

Mais en grattant bien on découvre l’insoutenable : derrière le portrait officiel du pape, une estampe intime d’une écoeurante lubricité !

Sous la dentelle prude recouvrant la table de chevet où elle dépose chaque soir son missel, une interminable lettre pornographique manuscrite portant sa propre écriture, adressée à son évêque ! Des évocations sexuelles immondes, des mots comme des blasphèmes, des rêveries érotiques outrageuses, une imagination scabreuse pleine de corruption et de dérèglements. Une tempête verbale d’une bestialité inouïe ! Un volcan de vitriol charnel miasmeux en éruption après des années de frustrantes et venimeuses rétentions... La missive est dans l’enveloppe déjà timbrée, prête à être cachetée et postée on ne sait quand.

A l’intérieur même de son livre de prières, bien dissimulé entre la couverture de protection et la page de garde, l’innommable : des dessins à la ligne puérile, faits de sa propre main, représentant des caricatures de prêtres en soutane (certains sont reconnaissables) aux sexes surdimensionnés en train de la saillir dans les positions les plus déshonorantes... Elle s’est d’ailleurs elle-même comiquement figurée avec des opulences imaginaires aussi indécentes qu’irréalistes...

Mais de tous ces outrages aux moeurs, nul n’est censé s’offusquer car l’essentiel est que l’hypocrite Blandine continue pendant encore des années à sauver les apparences.

Laissons donc la sulfureuse Blandine s’immoler en silence dans ses rêves interdits les plus doux.

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vendredi 9 mai 2014

1050 - IZARRA, l'astre de la vérité

Pourquoi moi Raphaël Zacharie de IZARRA, esthète quasi patenté, hobereau de la plus belle espèce, esprit supérieur par excellence, morguant au possible la gueusaille et les classes moyennes, ami des seigneurs, défenseur des puissants, adversaire des prétendus pauvres, suis-je si détesté par le commun, incompris des masses primaires, méprisé par les sensibilités populacières, raillé, calomnié, vilipendé par le vulgaire ?

C’est tout simple : pour la seule raison qu’au lieu d’idolâtrer comme tout le monde les plus précieux artifices du siècle, faisant partie des rares éveillés je ne défends que le vrai, le beau, le bien.

Je suis le pestiféré de la foire du faux.

Mes crimes ? Oser dénoncer, pour résumer la chose en quelques exemples épars, l’obscénité dans la forme et le fond du cinéma hollywoodien colporteur de la brutale et décadente idéologie militaro-matérialiste yankee, braver le culte homosexuel, préférer la Poésie pure aux vanités temporelles.

Parce que je ne me suis pas prostitué aux hérésies du monde (travail, argent, éclat social, allures vestimentaires, agitations mondaines), le monde m’a jugé inapte à ses valeurs sacrées.

Les mirages qui alimentent les rêves dupontesques de mes frères humains ne m’ont jamais ébloui. C’est exactement ce qu’on me reproche : mettre mon intelligence au service de la beauté et non de la vulgarité.

Parce que le Beau reflète ce qui est noble, juste, divin, et que cela n’est pas compatible avec les carrosseries clinquantes de vos voitures, les écrans de plus en plus géants de vos télévisions, la profondeur de vos chers canapés en cuir, les saintes vacances à la mer de vos “budgets de crise”, les héros cinématographiques stéréotypés de vos samedis soirs formatés à la sauce étasunienne, vous foulez du pied le Ciel et ses hôtes.

J’énonce là, certes, des clichés énormes que vous ne manquerez pas de relever et de contredire en essayant de me ridiculiser de vous avoir servi un mets réchauffé si prévisible... Et pourtant vous y succombez tous, à ces sirènes en forme de caricatures que vous faites semblant de ne pas prendre au sérieux. En réalité c’est pour la rutilance du capot de votre véhicule que vous vibrez, pour vous offrir les lunettes noires de vos rêves puérils que vous économisez votre argent, par peur d’être à la traîne de la mode que vous possédez l’écran de télévision dernier cri.

Bref c’est par appétit de toutes ces bananes promises par un système aliénant que vous faites sans cesse les singes, vous les ânes si âpres aux apparences... Si tel n‘était pas le cas, vous abandonneriez vos fétiches et chanteriez avec moi le nez dans les étoiles.

Parce que ce que je promeus ressemble trop à cette indémodable vertu que vous honnissez viscéralement et que les vices de l’époque vous séduisent bien mieux, non contents d’y céder à coeur grand ouvert, vous poussez l’ignominie jusqu’à les appelez “normes”. Et nommez “parasites”, “rétrogrades”, “fachos” ou “réactionnaires” ceux qui s’en écartent. C’est à dire les gens sains, droits, sensibles.

La lumière c’est de l’or, le mensonge du toc.

Je souhaite convertir le troupeau de porcs que vous êtes, vous mes détracteurs, en vol de cygnes. Vous faire adopter la seule monnaie qui vaille aux yeux des grands : celle des hauteurs. Mais vous ne le comprenez pas et me désignez comme ennemi de vos confort et abrutissement érigés en religion.

Les pires d’entre vous, totalement englués dans leur graisse matérialiste, incapables de s’abreuver à d’autres sources que leur auge d’avoine, sont même persuadés que je suis jaloux de leurs joujoux d’adultes consuméristes.

Les pauvres ! Je crois bien qu’ils ignorent avoir un esprit, et pas qu’un corps.

Païens, je vous lègue mes célestes crachats : des mots durs mais vrais en échange de votre rédemption.

jeudi 8 mai 2014

1049 - Farrah Fawcett plus qu'anti-escargotique

Je crois que Farrah Fawcett était une superbe femme tout à fait raphaëlique. Et ce, en dépit des vieilles idées reçues ou des plus immédiates apparences.

Je m’explique.

Qu’appelé-je “une vénusté raphaëlique” ?

C’est très simple. Une créature raphaëlique, c’est Farrah Fawcett. Sans aucune référence ni avant ni après elle.

Une chimère palpable faite de chair et de rêves, d’électrique beauté et d’azuréenne émanations.

Un charme anti-asticotien par excellence.

Anti-escargotique me corrigeront certains esprits moins subtils, croyant faire preuve d’érudition. Hé bien je persiste à soutenir qu’“anti-asticotien” est le terme le mieux approprié. Le sujet est pointu, l’affaire sensible : il s’agit de célestes échos si bien incarnés par les traits fawcettiens donc je mets un point d’honneur (mais aussi dans un souci d’honnêteté purement linguistique) à émettre en ces circonstances des vocables précis.

Du fond de sa sépulture les restes jaunis de la magnétique texane à la mâchoire ample et anguleuse démentent, au premier abord, le qualificatif “anti-asticotien”, certes.

Mais le côté intensément raphaëlique de celle qui de son vivant fut par son féminin et asexuel éclat l’égale des astres non seulement galactiques mais également extra-galactiques, fait faire abstraction aux esprits supérieurs de l’oeuvre “mollusquière” sur ses os. Le ver du tombeau ne ronge que ce que l’oeil du profane capte. 

Mais le ver laisse intact le verbe.

En cela j’affirme que Farrah Fawcett vivait sous d’invisibles mais puissants principes prioritairement raphaëliques.

La poésie est dans le mot plus que dans le ventre.

La musique dégagée par le front de feue Farrah Fawcett équivaut au son doux et mélodieux d’une flûte résolument anti-asticotienne.

La vérité lyrique est dans le langage suprême. Pour cette raison je pense que Farrah Fawcett était avant tout une conception anti-asticotienne hautement raphaëlique.

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https://rutube.ru/video/aef67fa3cb66b14078a8ddd251b7c856/


mercredi 7 mai 2014

1048 - Gogo l'escargot

Quand sa coquille glisse sous l’onde printanière, je sors illico de mon trou.

Il est plein d’écume, je ruisselle. Je bavarde, il bave. Je marche, il s’enroule. Le mâchefer me porte, la mâche le berce.

Lui et moi on se complète : on se complaît follement en pleine pluie, l’un prolongeant mollement l’autre sous l’aqueux régime.

Avec ses flancs flasques comme de la pâte, il rase les flaques de son seul pied en humant les nuages du bout de ses deux périscopes menus comme des nouilles. Et quand il se montre au sommet de la tige, avec sa spirale dalienne il est comme une horloge sonnant l’heure molle du temps liquide qui se fige goute à goute.

Gogo l’escargot n’est pas un pigeon. Futé, il sort couvert de sa toque qui n’est pas du toc mais une coque stockée sur le dos. Il ne faut pas le cuisiner au beurre, Gogo, mais le câliner sur l’herbe l

Sous sa fine carapace de roc il fait croire à qui le veut qu’il n’est que visqueux. En réalité Gogo l’escargot est un dangereux chauffard qui renverse les camions surchargés et stoppe net les locomotives en plein élan. Vous avez bien lu : le minuscule et fragile gastéropode est capable du pire. Ca vous surprend ? Moi aussi. Mais c’est ainsi, et c’est même là le plus grand mystère de l’escargot. 

C’est qu’il est très fort Gogo l’escargot !


Bref, lorsque la “colimaçone” conception frôle la planète sous l’averse vernale, je me pointe presto sous les flots d’avril pour tremper ma plume dans la salive du rigolo caricole de nos rigoles.

Et c’est de son haleine mousseuse, séminale et salée que j’écris ces mots légers comme l’eau du ciel, fluides comme les vagues de la mer.


VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://rutube.ru/video/356460346f10959da1ca3767fe64aeac/

http://www.dailymotion.com/video/x58e78n

http://www.daiotion.com/video/x1thgnu_gogo-l-escargot-raphael-zacharie-de-izarra_webcamlym

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet