lundi 29 décembre 2008

826 - La vieille

La vieille n'avait pas de nom, pour tous c'était une ombre.

Depuis une éternité on la voyait passer au coin de la rue, ou plutôt on ne la voyait plus. Avec son dos cassé, sa face blanche, ses doigts comme des crabes elle faisait partie du cadre. La vieillarde se confondait avec les lézardes des murs qu'elle rasait.

Pour tous, elle avait toujours été âgée. Approchant les cent ans, elle avait vu patauger dans leurs couches la moitié des gens qui l'entouraient.

Il est vrai que quand un septuagénaire nous voit naître et qu'il devient centenaire, nous grandissons avec un arbre qui semble avoir toujours été ridé... Du berceau à la force de l'âge, nous ne voyons chez lui que des cheveux gris.

Enfin, ce spectre familier ne semblait pas avoir vraiment eu d'histoire. De plus en plus pâle, constamment courbé, jamais gai, qui aurait pris la peine de l'écouter ? On l'appelait "la vieille" et on lui prêtait une existence de fantôme. Et pourtant... Cette chose affreuse avait aimé, autrefois. De son vrai nom Bertrande, "la vieille" avait traversé le siècle presque à l'insu de ses contemporains, repliée sur son chagrin.

Son secret, son grand, terrible secret d'amour se résumait à une humble et bien banale tragédie : elle avait perdu son fiancé dans les tranchées de la "14".

Il s'appelait Lucien mais peu importe. Mort depuis 80 ans. Devenu stèle lointaine, statue radieuse et diamant noir tout à la fois dans l'âme trop pure de l'éplorée... Une vraie lumière dans son coeur. Enfouie sous le silence, les pleurs et les rides.

Le souvenir de Lucien l'avait tenue en vie depuis tout ce temps. Ou peut-être plus morte que vive.

C'était ça son jardin secret à la "vieille". C'était Lucien.

Lucien l'anonyme. Son amour, son joyau, ses larmes, son trésor, son drame de "vieille" qui passait silencieuse au coin de la rue.

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samedi 27 décembre 2008

825 - L'écologie et ses abus de langage

Je suis d'accord avec le souci général actuel de l'écologie, à condition de ne pas tomber dans l'excès inverse, à savoir ne voir le salut QUE dans l'écologie. Et ne pas se faire piéger par les formes du langage. Ainsi on appelle une voiture "propre" une voiture consommant PEU de carburant. Mais est-ce que produire PEU de pollution c'est être "propre" ?

Et puis produire "peu" de polluant, certes cela est bien mais par rapport à quel critère ?

Le seul critère actuellement en vigueur pour qualifier une voiture "propre", c'est la référence aux anciennes voitures qui elles consommaient plus... PLUS, MOINS : des termes arbitraires qui, tels quels, ne signifient rien.

Une voiture actuelle qui pollue, même si elle pollue moins qu'une voiture d'il y a dix ans n'est pas une voiture propre. Le raisonnement est exactement le même que dans cette publicité qui dit "CONSOMMEZ CINQ FRUITS ET LÉGUMES PAR JOUR". Ce qui a peu de sens. Manger cinq fruits par jour cela peut être aussi bien cinq cerises que cinq pastèques ou cinq bananes... Pour la pollution c'est la même chose : une "VOITURE PROPRE" est un abus de langage entretenu par des journalistes et des hommes politiques sachant orienter les esprits avec des termes choisis. Et puis prenez deux voitures "propres" : elles pollueront autant qu'une seule voiture "pas propre". Si on fabrique des voitures "propres" pour inciter à augmenter le parc automobile, quel sens cela peut-il avoir puisque finalement la pollution due à l'incitation à rouler plus et à fabriquer plus de voitures dites "propres" sera la MÊME, voire pire ?

Croire ou ne pas croire à l'énergie propre est un faux problème.

Le vrai problème est qu'à partir du vingtième siècle avec l'essor des sociétés industrialisées et grâce à l'abondance du pétrole les Dupont ont eu accès au moteur thermique à explosion.

De là des besoins futiles, superflus, ludiques, purement culturels, voire suscités par de simples impératifs inhérents à la mode ont été créés avec l'avènement du moteur à explosion à la portée de tous (et même des chômeurs) : faire sa promenade dominicale, aller chercher les enfants à l'école, amener le chien chez le vétérinaire, partir en vacances, etc.

Aujourd'hui, après des décennies de ces habitudes de luxe, ces "besoins essentiels" liés à la voiture sont devenus dans nos têtes des nécessités quasi naturelles et même des droits revendiqués par les plus pauvres. Comme si posséder une voiture était un impératif... En être privé est d'ailleurs ressenti par la plupart d'entre nous comme une atteinte à sa dignité d'occidental.

Le principe est le même en ce qui concerne les produits alimentaires vendus en grands surfaces. Avant l'avènement des grandes surfaces il y a quarante ans, les prix des aliments étaient légèrement supérieurs aux prix des produits industriels actuels. C'étaient les prix normaux. Sont arrivées les grandes surfaces qui ont fait baisser les prix des produits alimentaires en baissant leur qualité en même temps. Les générations élevées avec ces grandes surfaces et nourries aux produits industriels s'imaginent que ce qu'ils ingurgitent depuis toujours à prix démocratique est la norme en terme économico-qualitatif...

Après quarante ans de despotisme des produits industriels à bas coûts imposés par les industriels à notre société avide d'économie alimentaire, nous revenons peu à peu aux produits d'avant l'avènement des grandes surfaces, produits qui étaient tous "bio" par définition. Rappelons que le terme "BIO" est récent et désigne tout bêtement un produit alimentaire sain et de qualité issu du jardin ou de la ferme sorti de terre de manière traditionnelle, sans la "protection" et l'aide de produits chimiques. Un produit sorti d'une terre saine tout simplement, avec la seule "huile de coude" du fermier selon la méthode classique millénaire, et non avec des béquilles chimiques. Ce mode de production "naturel" de qualité mais sans protection chimique entraîne nécessairement un certain taux de pertes, mais cela est NORMAL dans l'agriculture traditionnelle (agriculture dite "bio").

C'est notre mentalité contemporaine polluée par l'idée stupide de rentabilité, de performance appliquée jusque dans la croissance des produits agricoles qu'il faut remettre à l'heure. C'est cette mentalité qui a déréglé nos jugements. Nous trouvons aberrants ces taux naturels de pertes dans la culture traditionnelle et trouvons normaux tous ces produits de qualité médiocre que nous consommons depuis notre naissance. Nous n'avons jamais connu les produits "bio" d'avant l'avènement des grandes surfaces qui se sont mises à diffuser les produits alimentaires industriels, notre seule référence est le produit industriel de qualité médiocre.

Pour le consommateur, afin de passer des produits industriels aux produits dit "bio" il faut qu'il revoie les prix à la hausse. C'est là qu'est le coeur de l'affaire. C'est un raisonnement bien fallacieux que de prétendre que les produits "bio" sont chers. Les prix des produits dit "bios" sont parfaitement normaux. C'est le prix que les gens ont payé de tous temps.

Jusqu'à l'arrivée des grandes surfaces.

Ce sont les prix des produits de piètre qualité qui ont été baissés depuis l'avènement des grandes surfaces et non les prix des produits sains qui ont été augmentés (ensuite qu'il y ait des abus dans l'excès des prix sous prétexte du label " bio" est une autre affaire).

Pour l'énergie "propre", le raisonnement est du même ordre d'idée. L'industrie triomphante a offert ces joujoux polluants que sont les voitures à chaque citoyen moyen. Ce qui à persuadé les foules des sociétés nanties que la voiture était un bien de consommation naturel accessible au moindre envieux au même titre que la tomate "industrielle" caoutchouteuse et sans goût est considérée par ces mêmes consommateurs comme un produit démocratique de base, ignorant parfaitement le goût des tomates traditionnelles... Leur seule référence gustative étant leur expérience post-industrielle.

Ainsi pour en revenir au problème de l'énergie propre, on a gavé les citoyens moyens de bonbons et de joujoux dont il pouvaient parfaitement se passer. Aujourd'hui se pose le "problème" du droit à l'énergie pour tous. Et ce problème qui est un faux problème est âprement discuté dans des sommets mondiaux dédiés à cette cause... Voilà où nous en sommes arrivés actuellement.

La vraie solution au problème de l'énergie propre serait de déshabituer le mouton nanti contemporain de son herbe artificiellement teintée de vert et de lui faire découvrir les traditionnels pâturages dont il ignore depuis sa naissance la naturelle couleur, la réelle saveur, l'authentique tendreté.

Tout le reste n'est que considérations faussées par des vues sans hauteur et des besoins qui n'en sont pas.

lundi 22 décembre 2008

824 - Troublant trou blanc

Un jour viendra où les profondeurs du passé égaleront le vertige des siècles à venir pour ne former qu'un magma sans ni forme, ni début, ni terme, ni mesure. Je vais vous raconter en quelques lignes aussi magistrales que dérisoires cette drôle d'histoire humainement impossible à nommer.

En cette heure qui n'est ni l'aube ni la nuit, les oeuvres immortelles de Victor Hugo se réduisent à des cendres. Et les pyramides de l'Égypte sont sur le même plan que le braiement des ânes et le cri des hommes qui ont participé à leur construction.

D'ailleurs l'Égypte n'est plus l'Égypte depuis 100 000, 200 000, un million de générations humaines.

Rimbaud est plus léger que l'ombre de la Lune noyée dans les ténèbres, anéantie dans les mémoires, évaporée dans le vide, disparue dans le tout qui lui-même se retrouve dans la queue de la galaxie au nom déjà oublié...

Les républiques sont des royaumes et les royaumes des parenthèses entre deux particules de poussière. Et chaque atome composant cette fumée est comme autant d'empires. Tout se vaut et plus rien ne vaut, l'insignifiant a le prix de l'infini et ce qui est immense est comparable au plus éphémère de tous les phénomènes existants. Mille étoiles naissantes sont aussi dérisoires qu'une seule molécule de carbone et une étincelle d'hydrogène peut enflammer 10 000 océans de glace. Un éclair pèse 300 000 soleils et chaque astre émet cent mille milliards d'éclats de feu chaque seconde pendant trois milliards d'années. La pensée brille autant que la matière et l'Univers entier éclaire une seule pensée.

Que s'est-il passé pour en arriver là ? Rien, ou si peu de choses au regard de l'éternité...

Tout simplement, cinq milliards d'années se sont écoulées depuis la naissance sur Terre de Napoléon, de Jésus Christ et de Firmin Marteau.

La planète Gaïa et ses soeurs du système solaire unies à leur brasier géant dans un même crachat cosmique ne forment plus qu'une brume sidérale errant à travers la Voie Lactée. 

Homère, Hélios, l'Arc de Triomphe, Saturne, Mars, Pluton, les cafards, l'empire romain, l'écologie, le réseau Internet, les musées, la philosophie grecque, l'art musulman, les papillons : tout est retourné au niveau du zéro absolu sur le grand compteur céleste.

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jeudi 18 décembre 2008

823 - La gloire de la beauté

La beauté me galvanise, me purifie, m'élève.

L'harmonie des formes et la féerie de la vie, la majesté du cosmos et la symphonie des ondes, l'esthétique des choses et le mystère des êtres, l'éclat des hauteurs et la grâce des traits sont autant de muettes tempêtes qui submergent l'esthète, émerveillent l'humain, ébranlent le mortel que je suis.


Le Beau, plus que la souffrance, l'ombre ou la volupté me fait prendre conscience qu'une cause suprême nous gouverne : un principe supérieur qui répand dans toutes les directions ses rayons de vérité. La beauté est la manifestation du vrai. Même l'excrément, la charogne et la vermine qui nous semblent répugnants, vils, immondes sont en vérité de glorieux témoignages du génie céleste qui fait des roses avec de la merde, des bébés avec de la pourriture et des étoiles avec de la cendre.


La beauté bouscule l'Univers, allège les lourdauds, fait frémir le marbre, chavirer les astres. Et sauve les abrutis.


La beauté est la nourriture des coeurs sensibles, la respiration des esprits nobles, l'ivresse des âmes éveillées.


Signe tangible des éclats de l'invisible, efflorescence du Ciel, Lumière faite chair, son, caillou, herbe, diamant, humus, brume, flamme, visage, la beauté procède de la dignité divine : c'est non seulement un hymne à la gratuité mais encore la gloire du superflu.


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https://youtu.be/qkPA7DkGU80

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822 - Qu'est-ce que la littérature (izarrienne) ?

La littérature c'est la crème de l'écrit, la crête des textes : le meilleur de la plume.

Comprenons-nous, l'oeuvre de l'écrivain telle que je la définis n'est pas le roman de A à Z avec ses digressions, ses détours, ses détails -superflus ou non-, ses longueurs, ses anecdotes, ses nuits et ses clartés, ses maladresses et ses voyages sans fin, ses médiocrités et ses éclats sans fond, ses artifices et ses petits mots immortels... La Plume c'est tout simplement le sommet des lettres, l'extrait le plus savoureux, sa partie la plus fine, la plus délectable.

L'exemple le plus éminent de ce que sont les hauteurs du verbe -et cela fera sans doute bondir les puristes et les érudits- se trouve dans nos manuels scolaires. Ce que l'on appelle les "livres de lecture". Là sont les morceaux les plus fins issus des plus nobles fruits. Accessibles à tous. Simplicité, clarté, authenticité sont les grandes vertus de cet art que de mauvaises ou bonnes langues nommeront "de base". Les plus grands maîtres ont produit leurs chefs-d'oeuvre non dans les tourments de l'inspiration morbide et de la réflexion tortueuse mais dans la joie et la facilité.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les joyaux de cette "musique de base" se retrouvent dans nos cartables d'écoliers. J'ai abordé, connu, sondé et même parfois appréhendé d'une intuition fulgurante de grands auteurs classiques à travers les fragments les plus éclatants de leurs oeuvres publiés dans les livres d'apprentissage scolaire.

Mes productions izarriennes sont exactement à l'image des pépites que l'on trouve dans les livres scolaires. Depuis toujours j'ai choisi d'écrire non pas des fleuves mais des ruisseaux. Mon histoire intitulée "Tante Jeni", pour prendre un exemple parmi d'autres, pourrait être la perle remontée d'un long et ennuyeux manuscrit. C'est comme si j'avais épargné à l'amateur de belles lettres le fastidieux plongeon dans un pavé pour lui livrer ce qui aurait été l'écume et le sel de l'ouvrage. Ne nous leurrons pas : ce que l'on retient des fresques livresques ce ne sont pas les monotonies mais les sommets. Et le génie de l'artiste, c'est cela précisément : atteindre les nues.

La richesse d'un livre n'est pas dans sa totalité mais dans son essence. L'auteur n'écrit pas de l'or à chaque ligne sur deux cents pages. Il écrit cent pages banales, cinquante excellentes, quarante-sept mémorables et trois immortelles. Est-il utile de s'engager dans un chemin de cent quatre-vingt dix sept pages pour n'en retenir que trois ? Certes on trouvera du plaisir à lire un monument dans sa totalité. Plus que le simple et indolent plaisir des volumes mollement absorbés, plaisir nécessairement dilué à travers les pages, avec mes "fleurs de livres" je m'efforce de faire naître des étincelles dans la tête du lettré. En lui offrant non pas cent quatre-vingt dix sept pages de qualité inégale mais les fameuses trois pages en or. Ce que j'appellerais l'ivresse immédiate, pure, non diluée.

La neige des cimes : voilà ce que sont mes créations. Ainsi définissé-je l'Olympe textuel. Et c'est ce que je propose aux esthètes à travers mes compositions.

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lundi 15 décembre 2008

821 - La fête des porcs

Les fêtes de Noël et du nouvel an approchent avec leurs lots d'immortelles imbécillités.

De quoi satisfaire les incorrigibles abrutis de la Terre.

Je ne trouve aucune excuse aux victimes consentantes de cette annuelle mascarade, aux adeptes convaincus de ces sempiternelles libations gastronomico-rien-du-tout. Pas même celle de la cause enfantine. Surtout pas cette excuse !

L'homme du commun me fait pitié, me dégoûte, m'afflige. Le vulgaire qui affectionne tant la nullité, la bassesse et la bêtise ne mérite de ma part que mépris. Mais un mépris salutaire, pédagogique, rédempteur car, contrairement à ce que mes sentiments faussement misanthropes pourraient laisser croire, je ne désespère pas de ceux qui, de par leur nature humaine, sont nécessairement nés avec un potentiel stellaire.

L'âne bipède empêtré à ce point dans son fumier est-il encore apte à l'élévation ? Certes je le crois. Sinon je ne lui assènerais pas mes coups de bâtons izarriens, inlassablement. Je suis un saint. En faut-il de la patience, de la force, de la foi dans les hauteurs pour supporter les braiments de mes frères humains ! En tant qu'esprit supérieur je me dois de dénoncer la criminelle ineptie de mes semblables. Mon prochain est un porc. Et je souhaite redonner sa dignité à mon contemporain déchu.

Je ne demande pas à ces dégénérés de fin d'année qu'ils soient parfaits, vertueux, sans défaut. J'aimerais juste qu'ils sachent qu'ils sont des porcs.

Simplement leur ouvrir les yeux.

Ne serait-ce pas le plus beau cadeau de Noël que nous les beaux esprits nous aimerions faire aux hommes ?

Alors je dis : joyeuses fêtes de fin d'année les porcs !

mardi 9 décembre 2008

820 - Ma muse

Ma muse se repose dans l'immensité entourée de vagues, étendue avec volupté, comme morte entre le ciel et l'écume.

C'est une sirène échouée sur un lit de pierres et de coquillages. L'île est couverte de bois et de quelques cendres.

Ma muse ne s'amuse plus avec moi. Maintenant, elle dort. Rêve-t-elle ? Je ne sais. Mais je crois que oui. Ma plume est sereine, rien n'agite ni mon coeur ni mon âme et je ressemble à la Lune qui songe en silence, mollement dans le firmament... Ma muse au loin ne bouge plus. Elle respire doucement, la tête pleine de mirages olympiens : elle dort et je suis sûr à présent que son âme est peuplée des chimères du sommeil.

La lyre entre mes doigts se tait, inquiète et charmée. Le bonheur subtil de la vision de ma muse me suffit. Le mystère remplace les sons de mon luth. Mes vers et mes rimes ne servent à rien, ma muse est endormie dans l'île lointaine perdue au milieu des flots et des tempêtes.

Mais je vois ma muse qui s'éloigne dans les brumes marines... Son image se mêle aux fumées de l'horizon, elle va en s'estompant et avant de disparaître tout à fait je discerne encore les vagues formes d'une Vénus qui bientôt n'en est plus une : à la place de ma muse, sur la plage morte vient agoniser, blanche, flasque, délicate, étrange, fantomatique, une...

Méduse !

VOIR LES QUATRE VIDEOS :

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https://rutube.ru/video/e74b0758c21a6f8275a09eff4c69f406/

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http://www.dailymotion.com/video/x2m6tti

mercredi 3 décembre 2008

819 - Le mot traître

Je ne suis pas le maître des mots, je n'en suis que le mètre : je prends la mesure de ce qui est bref et de ce qui est long, jauge ce qui est petit et ce qui est gros, juge ce qui pue et ce qui sent bon, pèse ce qui est lourd et ce qui est léger, et surtout assaisonne de chiffres utiles ce qui en est dépourvu.

Je ne suis que les numéros des pages, les majuscules des titres, l'espace entre les paragraphes.

Et le prix des ouvrages.

Ce qui est peu et énorme, insignifiant et essentiel.

Pour les maîtres qui en font des vers à pieds, mettre les mots sous verre est capital : le dictionnaire est ma seule loi. Rien de minuscule ne m'échappe. Certains prétendent que sous prétexte que je ne suis pas le maître des mots, je les mets à Anvers... Faux ! C'est leur tête d'écrevisse qui est dévissée... Les gens de l'Ain, de Sète et de Troyes voient tout de travers ! Qu'est-ce que j'irais foutre en Belgique ? Moi, je collectionne, trie, classe les mots. Tous les mots.

Et je les mets à Brie-Comte-Robert. C'est en France.

Je fricote avec la prose posée comme la plus hachée, tricote des périphrases sans fin, asticote les pêcheurs de casseroles. Je suis la rature et je ne m'en plains pas, c'est signe que je suis une vraie croix. Un calvaire. J'incarne les vieilles carnes et on m'appelle Rossinante. Et je vais de gare en gare apporter les mauvaises nouvelles... Pourtant je caracole avec sur mon dos les plus grands. Lettres d'or ou feuilles mortes, je fais la pluie et le beau temps.

Je suis le texte perdu et la signature illustre, je suis le brouillon et l'oméga, je suis le commencement et l'histoire sans fin...

C'est paradoxal mais à grands coups de H je suis également la faute d'Horthographe, l'erreur dans le coeur du mot qui change le cours de l'O, et ma coquille folle parfois se fend d'une seule pièce. Ce qui est un grand tort pour moi. Mais heureusement j'ai aussi une armure de plumes.

Pointu, plat, rigide, terrible, intransigeant, pointilleux, tyrannique et surtout très ennuyeux, je suis le seul mot qui traque tous les autres. Et c'est pour cela qu'on me dit traître.

Je suis la règle.

VOIR LA VIDEO :


818 - Les mots m'appartiennent

Les mots m'appartiennent et j'en fais des monstres de poire, des montagnes de silence, d'hyperboloïdaux alambics, de surprenants tétrasyllabes ou de monotones moutons.

Toi qui dis que ma quête dicte ta loi, je réponds que ta foi pique ta queue, que ta pie est taquée et que ton foie est lésé. Oui, lésé. Pourquoi lésé ? Parce qu'il est aisé de prolonger les mots avec des L quand la plume s'en mêle.

Je suis le nénuphar des lettres, la lumière des baleines, l'astre des huîtres.

Et le sapin des forêts.

A moi seul j'illustre le blanc et le noir, le vent et la foire, le beau et le bien, le bas et le rien, le mince et l'épais, le prince et l'épée.

Seul maître au port, je borde les sirènes, fascine des boutons, boute des florentins, sors des flots, boude à bâbord, m'enflamme pour un bout de bois, m'endors d'un seul bond. Et nage à vie.

Les mots m'appartiennent. Ils m'habillent, me maquillent, me stabilisent. Ils me masquent, m'aspergent, me chou-fleurissent. Mon verbe est joufflu, gonflé, bossu, tordu. Et pourtant droit comme un nid, toujours. C'est le verbe rire : l'ire des baudruches auquel j'ajoute de l'air.

Pour, dans un monde de betteraves à lucre, pouvoir respirer sans entrave.

Je suis la lettre des nénuphars, la baleine des lumières, l'huître des astres.

Avant moi, le désastre.

Appelez-moi Sophie car je porte une jupe pourpre, des souliers de parpaing, du vernis au front et à l'hémisphère de mon cul, pas de calotte.

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https://rutube.ru/video/1c0e6c0b066ea5949b239e2e23cf87ca/


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817 - Les journalistes sont des canards

Le feuilleton Royal-Aubry, affaire symptomatique de l'insignifiance médiatique, aura eu surtout l'avantage de révéler le fond de vacuité que constitue la profession de journaliste.

"CARTE DE PRESSE", "ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE", "CODE DE DÉONTOLOGIE", de grands mots prononcés par des présentateurs de télévision, des jacasseurs de radios, des plumassiers de la presse pour donner de la noblesse à ce qu'ils appellent leur "mission"...

De grands mots qui cachent du vent.

C'est en trempant leur nez dans la soupe politique que les journaleux ont l'impression de vivre avec éclat leur métier, d'être à la hauteur de leurs rêves de cancaniers gouvernementaux. Brasser du potage politique, cela pose son journaliste. L'éditorialiste se complaît dans l'écume politicienne : sa verve y atteint des sommets de fatuité.

Les journalistes affectionnent les messes de papier. Personne ne comprend rien à leurs soporifiques, abrutissants, oiseux concerts de canards et cela n'intéresse d'ailleurs fondamentalement aucun être humain sain d'esprit, mais ils s'ingénient à servir régulièrement au public dupé leur pâtée débilo-politico-journalistique, juste pour faire croire qu'ils servent à quelque chose, qu'ils informent les gens de sujets essentiels...

Pris au piège du subtil matraquage médiatique et en pleine auto suggestion, le public placide encaisse.

Et l'évènement Royal-Aubry devient effectivement un événement.

Et l'affaire de l'affaire devient une affaire.

Et pour finir l'histoire du chien écrasé devient un roman.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/2e429e06493d833b7990aa77b0fa2aa7/

http://www.dailymotion.com/video/x4ivp4j

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet