Sur la valeur du QI sachons entendre raison et relativiser la sentence des chiffres censés mesurer la "lumière de la tête" du bipède.
Qu'est-ce que "l'intelligence" ?
Comme la folie, cette chose inclassable est un terme passe-partout galvaudé qui signifie tout et rien.
On considère que le plus éclairé des êtres sera celui qui aura su résoudre un maximum de problèmes logiques en un minimum de temps. Mais qui dit qu'en ce domaine la réflexion véritable ne se déploie pas pleinement dans une durée indéfinie plutôt que limitée ?
Posséder un QI élevé est finalement plus un prestige social qu'autre chose.
Comprendre cela, c'est déjà gravir un premier degré dans la saine compréhension du mystère cognitif. L'or de la pensée, c'est d'abord et avant tout l'entente entre les hommes. Je constate que partout les tests de QI génèrent des passions déplacées, comme si c'était là la quête finale, la récompense ultime d'une vie humaine, le prix définitif de l'individu... Notre société valorise ce qu'elle définit comme la flamme suprême selon les critères réducteurs des épreuves du QI.
Ainsi les "surdoués" sont-ils bien vus, comme si c'était là une vertu, un mérite, la qualité individuelle surpassant toutes les autres...
Tous adhèrent à cette clairvoyance-étalon que l'on pèse précisément, à l'unité près de la même manière que l'on calculait la grandeur, la forme, l'éclat de l'amour dans un laboratoire. Les esprits se confinent dans cette certitude que la vraie étincelle est là, puisqu'on l'a ainsi désignée officiellement... Voilà ici une belle preuve de bêtise collective.
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