dimanche 20 mai 2007

745 - Rimbaud à l’examen

(Critique argumentée de la présentation par Jacques Rivière et Verlaine des "ILLUMINATIONS" de RIMBAUD ou procès des exégètes rimbaldiens.)

Voici ce qu’un spécialiste de RIMBAUD a pondu sur ce plaisantin de Charleville, discours applicable à n’importe quel texte "charabiatisant" :

"Ces poèmes sont complètement dépourvus d’égards, c’est à dire qu’en aucun point ils ne s’inclinent, ils ne se dérangent vers nous. Aucun effort pour faire passer dans notre esprit les spectacles qu’ils recèlent ; ils sont écrits au mépris de toute sociabilité ; ils sont le contraire même de la conversation. On y sent quelque chose de fidèle à on ne sait quoi. Ce sont des témoins. Ils sont disposés comme des bornes qui auraient servi à quelque repérage astronomique. Il faut prendre le petit livre des Illuminations comme un carnet échappé de la poche d’un savant et qu’on trouverait plein de notations mystérieuses sur un ordre de phénomènes inconnus. Nous n’étions pas là. Nous passons par hasard. Nous ramassons ces reliques inestimables qui ne nous étaient pas destinées." (Jacques Rivière)

Il suffit qu’un recueil de baragouinages soit signé "RIMBAUD" pour que d’éminents spécialistes se persuadent de sa très haute valeur littéraire. L’auto-suggestion fonctionne à merveille. N’ayant rien à dire sur le fond, ils rédigent d’élogieuses pirouettes contribuant à donner encore plus de lustre aux "pages immortelles" qui décidément, ne les inspirent pas plus que ça... Au vide rimbaldien ils répondent par le vide de l’exégète. Remarquons que l’auteur Jacques Rivière s’en sort ici assez grossièrement. Il ne dit rien, n’éclaire pas, ne sait rien lui-même sur le texte de Rimbaud. Il se contente de justifier les vers rimbaldiens par des phrases oiseuses qui en disent long sur son habileté à retourner les situations les plus improbables. Ou l’art d’interpréter un texte absurde pour en faire un phénomène littéraire... Admirons ce déploiement de vent au sujet de Rimbaud.

Verlaine quant à lui n’est pas plus inspiré, cautionnant la sottise de son ami en ces mots immortels :

"Le mot Illuminations est anglais et veut dire gravures coloriées, - colored plates : c’est même le sous-titre que M. Rimbaud avait donné à son manuscrit. Comme on va voir, celui-ci se compose de courtes pièces, prose exquise ou vers délicieusement faux exprès. D’idée principale il n’y en a ou du moins nous n’y en trouvons pas. De la joie évidente d’être un grand poète, tels paysages féeriques, d’adorables vagues amours esquissées et la plus haute ambition (arrivée) de style : tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après. Au lecteur d’admirer en détail." (Verlaine)

On n’en saura pas plus. Verlaine nous demande de lire, d’admirer... Certes. Suivre ce sage conseil suffira-t-il pour emporter l’adhésion des beaux esprits ? Je rétorquerai à Monsieur Verlaine qu’il ne suffit pas de nous proposer d’admirer, encore faut-il que nous les recevions en plein coeur ces fameux mots rimbaldiens, et non pas que nous les adoptions sottement les yeux fermés, ébranlés que nous serions par tant de subtilités poétiques, insaisissables pour les non initiés... Comment un auteur comme Verlaine peut-il se fourvoyer à ce point, se ridiculiser de la sorte, s’exposer avec une telle légèreté au jugement des générations futures de plus en plus aptes à la critique ? Votre statut de grand poète ne vous garantit pas de vos propres âneries, Monsieur Verlaine !

Notons le trouble de Verlaine quand, prudent dans la sottise, il précise : "tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après". Il se ménage tout de même une commode issue. On ne sait jamais, des fois qu’on se serait trompé sur ce prétendu génie nommé Rimbaud... Sot mais avisé, Verlaine !

Ces deux exemples pris au hasard suffiront-ils pour commencer à semer le doute chez mes détracteurs quant à la vanité des textes sibyllins du sieur Rimbaud ? La mauvaise foi il est vrai aveugle plus durablement les faux envoûtés amoureux des arabesques verbales de Rimbaud que la vérité qui, se révélant dans un seul éclair, éblouit les vrais initiés une seule seconde, ce qui a le don de leur redonner la vue pour la vie entière...

C’est que l’illumination, la vraie, est fugitive. Et la bêtise profonde comme les puits d’ignorance.

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https://rutube.ru/video/df10df1ff734ef15c5e2ed3f5c3b5238/

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744 - Farrebique face à TF1

Après avoir vu en cassette à la bibliothèque de ma ville “Farrebique”, chef-d’oeuvre de poésie pastorale tourné en 1946, je me demande comment les proxénètes de TF1 peuvent continuer à diffuser impunément à l’adresse de leurs troupeaux dénaturés (pudiquement nommés “téléspectateurs”) des films américains imprégnés de vulgarité, imbibés de violence, trempés de vices, complètement vides de sens, aux antipodes de la beauté, de la délicatesse, de la bienséance, de la poésie…

Après avoir vu “Farrebique”, je crache souverainement sur la tête des maquereaux de TF1, je les juge du haut de mon socle incorruptible, j’écrase ces vers de mes fers comme la charrue pulvérise le chiendent ! De mon talon de bois j’ensevelis leur face de prédateur dans la boue où ils veulent nous faire patauger, je brise contre le roc de la poésie leurs crocs de loup, et je les piétine encore, profondément. Je les châtie de ma semelle rédemptrice, j’étouffe bibliquement leur langue de serpent, martèle leur front de mes coups de sabot afin d’y ensemencer avec douleur quelque graine de vertu.

Leur crâne est dur, mais le diamant de la Beauté l’est plus encore.

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https://www.youtube.com/watch?v=DNb3Cicw11M

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743 - Ecran plat

Si la télévision de TF1 est le reflet fidèle d’un des nombreux aspects de notre société contemporaine, je peux en déduire que nous vivons dans un monde d’abrutis finis où les journalistes qui nous montrent régulièrement leur belle denture ne sont que des pauvres types, des ratés, des minables en cravate aux mains pleines de sucre à gaver les masses et de mélasse “ketchupisée” destinée à oindre le front plastifié de nos nouveaux-nés, où règnent partout des mangeurs insatiables aux ventres pleins et aux esprits vides dont les âmes sont depuis longtemps corrompues par le beurre de cacahouète et les jeux du cirque.

Dans ce monde l’ignorance, la vulgarité, l’excrément liquéfié, l’urine issue des asperges, le toc, la bêtise et l’avilissement sont des valeurs sûres.

Dans ce monde les femmes sont devenues des pondeuses de germes humains dûment “markrétinisés”, les mères de petits singes sans poil d’une nouvelle humanité qui se résume de plus en plus à de la chair à canon tendre, imperturbablement hilare, pour les marchands de lessives, de sièges de WC, de boîtes de conserve.

Dans cet univers tragique et irresponsable ces femmes sont toutes invariablement heureuses et se laissent volontiers décerveler, “désovairiser”, désodoriser jusqu’au dernier degré par des hommes non moins idiots, dûment écouillés quant à eux. Dans ce monde que me montre la télévision de TF1, l’humanité est certes déchue mais elle garde un sourire à toute épreuve.

A travers l’écran de télévision la société n’est qu’un énorme, monstrueux, insatiable conduit digestif, les écoles, les médias, les publicités, les productions artistiques ne sont qu’un interminable écoulement anal. Au bout de cette ouverture infâme, pestilentielle, épouvantable, une bouche géante s’ouvre, prête à recevoir sa fange quotidienne.

Cette gueule ouverte grande comme le monde, c’est celle des millions de petits vers de terre humains qui avalent avec délectation et dans des applaudissements assourdissants les fruits odieux de leurs propres digestions. Ainsi la boucle est bouclée. On ne sort pas ainsi d’un tel cercle d’initiés.

742 - Télédégénérée

Penchons-nous sur la cérémonie des 7 d’or à la télévision. Dans ce royaume de la futilité la plus achevée, de vieilles morues de journalistes disputent le titre suprême à d’épais présentateurs porcins en mal de reconnaissance populaire.

De foutues femelles de présentatrices hilares et mielleuses comme des gâteaux d’anniversaire dégoisent inepties sur inepties, applaudies par des célébrités de paillettes à la cervelle déchue.

Désignons-les d'un index pourfendeur, ces professionnelles décaties du caquetage pénétrées de leur minuscule importance, dénonçons-les, ces petits crétins prétentieux sans plume qui se donnent des allures d’écrivains mais qui ne sont finalement que de minables, de vulgaires présentateurs d’émissions de télévision, raillons-les, ces arrivistes plébéiens, petits journalistes et autres oiseaux sans envergure, sans talent, sans intérêt, sans consistance...

Tous de pauvres “ramollisseurs” patentés de cerveaux, héros des masses populacières, égéries de tous les minus habens que compte notre pays d’abrutis passant leurs soirées devant la télévision.

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https://rutube.ru/video/d47fe84f8968a481893f430ec7fe63b6/

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741 - Pour combattre l’infamie télévisuelle de TF1

Je m’adresse à tous les détracteurs de TF1 pour leur faire partager mes opinions et éventuellement m’allier à eux dans le but de combattre l’entreprise TF1 (par tous les moyens pourvu qu’ils ne soient pas illégaux) qui répand impunément dans la société française le venin d’une culture basée sur les jeux du cirque et la consommation insatiable de biens temporels. Et qui par des méthodes dignes des mouvements sectaires les plus ineptes tente d’introduire dans notre société traditionnellement lettrée le culte impie des lessives.

Je suis sorti mercredi 26 août 2004 à 16 heures d’une garde à vue qui aura duré six heures de temps. La Police Judiciaire de ma ville (le Mans) est venue mercredi 26 août 2004 à 10 heures perquisitionner chez moi au sujet d’un coup de fil que j’ai passé chez TF1 le 14 août 2004 et où mes propos ont été déformés (volontairement ou pas, je l’ignore) par la standardiste.

Détail d’importance : entre 12 h 45 et 14 heures j’ai eu droit à la cellule provisoire ainsi qu’au tirage de mon portrait de face et de profil avec prise de mes empreintes digitales. Cela satisfera certainement la curiosité de ceux qui s’interrogent sur la destination d’une partie de l’argent public.

Le 14 août 2004 j’avais effectivement appelé TF1 depuis mon téléphone fixe et sous ma véritable identité (n’ayant rien à dissimuler de mes desseins hautement revendiqués) pour menacer l’entreprise d’une manifestation certes outrancière mais toute symbolique au pied de sa tour. Manifestation informelle, précisons la chose.

On m’a accusé d’avoir émis des menaces plus matérielles. J’ai dû m’expliquer lors de deux auditions éprouvantes que je n’étais pas du genre à menacer de la sorte les gens, que je ne m’adonnais pas à ces pratiques immorales et illégales, moi qui ne prône ordinairement que la poésie, le rêve et l’amour… La standardiste en question soutient que j’ai prononcé les termes “BOMBE A LA GUEULE” lors de ce coup de fil, ce qui est évidemment aussi infamant que mensonger. Je n’ai pas pour habitude, en effet, de baisser mon niveau de langage pour m’adresser à des inconnues, fussent-elles simples standardistes.

L’audition prit un tour franchement clownesque lorsque l’on m’interrogea sur mes prétendues alliances avec des organisations basques terroristes ou avec d’autres groupuscules politiques extrêmes et dangereux. J’ai pu constater que la république des zélés dûment diplômés n’était pas à une arlequinade près…

Les pontifes de TF1, en retrouvant l’enregistrement de ce coup de fil qui était (prétendument) recherché toute la durée de ma garde à vue auront souhaité éviter le ridicule, on le comprend. Dès lors, mieux valait pour ces bandits manipulateurs de foules ne pas déclarer officiellement avoir retrouvé cet enregistrement qui me disculpait superbement, et enfonçait lamentablement TF1 dans la fange du mensonge. Il faut savoir qu’en cas de “perte inopinée” de l’enregistrement de cette conversation téléphonique, c’était ma parole contre celle de la standardiste, avec présomption d’innocence en ma faveur en l’absence de preuve. La première chaîne de télévision française ne peut tout de même pas faire illusion en permanence… Je soupçonne tout naturellement TF1 d’avoir eu intérêt à ne pas retrouver ce fameux enregistrement tournant en ridicule les hôtes de la tour du premier au dernier étage…

La farce policière a cessé assez tôt pour que j’en rie, et non que je m’en afflige.

Je n’en veux pas à la pauvre standardiste, victime j’en suis persuadé d’une excessive émotivité. Pas plus aux responsables de TF1 qui n’ont pas porté plainte contre moi. Reconnaissons au moins la magnanimité inattendue de ces proxénètes de l’esprit qui dans un autre ordre d’idée n’hésitent pas à exercer un terrorisme culturel outrancier à l’échelle nationale, et ce au nom des grandes marques de lessive.

A moins qu’ils n’aient craint plus prosaïquement de ternir leur image avec cette affaire grotesque.

740 - TF1, petit père du peuple

J’ai regardé avec hargne une émission populacière sur TF1. J’ai consciencieusement passé la tête à travers la lucarne donnant sur l’étable à vaches humaines pour mieux entendre meugler le troupeau hilare que sont mes semblables “TFunisés”.

Qu’ai-je vu, entendu ? Des animateurs prostitués à la cause AUDIMAT qui braient à n’en plus finir. Emissions au concept simple, efficace, parfaitement aliénant : de la lessive et des jeux.

Un format soigneusement conçu par les patrons-proxénètes de TF1 pour rassembler un maximum d’abrutis moyens.

Le bavardage bouche-trous est la spécialité des émissions de TF1 : des femelles stéréotypées au sourire perpétuel caquètent infatigablement sur des sujets ineptes entre deux interminables séquences de réclames. Plus c’est vulgaire, lourd, saturé de couleurs (remarquons la richesse de coloris des chemises portées sur TF1), plus la lessive se vend.

Dans ces émissions la pauvreté cérébrale, l’insignifiance du propos, l’indigence de l’esprit sont chaudement applaudies par un public complice qui ne demande qu’à être bêtifié. Les têtes vides des animateurs, des invités, du public résonnent dans la nuit jusque dans les chaumières les plus reculées. Et la lessive n’en finit pas de se vendre. De Paris aux confins du pays, ça rumine, beugle, chie en cadence dans les familles : TF1 pacifie les masses.

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739 - Un petit

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont porte en lui des rêves à la mesure de ses dimanches de minable : cannes à pêche et canettes de bières incarnent pour lui les sommets de la félicité dominicale.

Maurice Dupont côtoie des minus qui lui ressemblent, d'ailleurs il appelle affectueusement ses amis "Ducon", preuve de l'estime faussement ironique qu'il porte à ses pairs... Ce Dupont serait-il conscient de sa petitesse, du caractère lamentablement "dupontesque" de sa personne ? Notre héros a un petit zizi et, assez sot pour en rougir, assure à qui veut le croire qu'il possède un "zobinard" digne d'un éphèbe qu'il n'est pas. Ce séducteur de caissières de supermarchés aime en outre épater amis et inconnus avec ses histoires insignifiantes. Dans ses aventures peu épiques mais terriblement pathétiques il affronte avec vaillance des dangers imaginaires à travers des jeux télévisés parfaitement débiles. Ainsi il sue avec les candidats auxquels il s'identifie furieusement (des minus habens de son espèce) en essayant de répondre à des questions ineptes du genre "Combien faut-il de grammes de lessive pour laver cinq kilogrammes de linge blanc à la température de 60 degrés Celsius ?" L'enjeu est de taille, il y a un téléviseur à écran plasma à gagner. Dupont a une existence vraiment trépidante devant ses programmes de télévision...

Dupont collectionne les bouchons de bouteilles de champagne, persuadé d'être un sacré original. Il n'hésite pas dans ses accès d'orgueil à revendiquer haut et fort sa passion pour les cylindres de liège.

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont porte en lui des aspirations à la mesure des trésors proposés dans ses programmes de télévision. Monsieur Dupont a un secret. Un rêve à sa portée, un grand, un douloureux, un beau rêve : passer à la télévision afin de participer à son jeu favori et devant les caméras gagner le fameux téléviseur à écran plasma. Avoir la France entière pour témoin de son effroyable petitesse, tel est son plus grand rêve de minable.

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont est heureux.

Monsieur Dupont porte en lui la petitesse et marche d'ailleurs à petits pas, écrasé par le poids de son incommensurable médiocrité.

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737 - La femme de cinquante ans

Jeune encore, la demoiselle est légère, voire insignifiante. A trente ans elle est une plante désirable. A quarante c'est une fleur éclose et resplendissante. Mais dès quarante-cinq ans la pâquerette devient une herbe douteuse, sèche ou flasque.

A la cinquantaine, elle n'est plus qu'un fruit trop mûr en voie de putréfaction.

Je les vois bien ces visages en fin d'épanouissement qui traversent les rues à l'heure de sortie des bureaux, ces corps femelles qui commencent à faner... Je les vois chanceler sur leurs souliers un peu plus épais, ces chandelles presque éteintes. Je les vois peser de plus en plus, ces traits empâtés qui sous le fard inutile annoncent déjà la décrépitude... Ce maquillage qui souligne la disgrâce naissante de l'Ève qui se croyait éternelle, trahit sa beauté dégradée... Ce cache-misère sans joie qui n'est que le dernier artifice de l'amour avant la tombe, l'illusion qui ne trompe plus personne.

Tandis que le mâle vieillit comme un vin exquis, grave et serein, à l'image d'un chêne, tout en force et hauteur, plein de charme et de légèreté, beau et solennel qu'il est, sa conjointe avec les années hérite du masque de la pourriture.

En avançant en âge elle doit apprendre à regarder en face sa laideur. Les plus belles ne sont point épargnées (voir le cas douloureux de Brigitte Bardot).

Rares, très rares sont les femmes qui gardent intact leur éclat jusqu'aux portes de la soixantaine.

L'originelle flamme qui fait d'elles le centre du monde les quitte en général avant le jour fatidique de leur cinquantième anniversaire...

La quinquagénaire est morte au monde, sur le plan des charmes. Et plus elle se flétrira, moins elle sera désirée, et souvent sera méprisée.

Chez l'homme on constatera exactement l'inverse.

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738 - La puissance de la beauté

Le spectacle de la beauté me rend meilleur, plus sensible, plus grand, moins médiocre, quelle qu'elle soit, de la moins évidente à la plus éclatante.

Du simple caillou -humble et parfait avec ses formes sommaires- au visage de la femme née avec les grâces de sa nature, la beauté me subjugue.

Alors que la laideur seule m'inspire pitié, dégoût, voire haine, la beauté qui s'affiche aux côtés de la laideur me rend indulgent envers cette dernière : ainsi la femme aux traits méprisables ne sera plus raillée si une créature l'accompagne. Certes je n'aurai d'yeux que pour le cygne, mais dans son ombre l'oiseau déplumé bénéficiera de ma clémence. En effet, je ne crache point au visage des laiderons lorsque dans leur proximité la vision d'un astre retient mon regard : la beauté adoucit mes moeurs.

La beauté me fait croire à des sommets, elle agit comme un coupe-faim : sous son empire j'oublie les trivialités de ce monde. Je ne songe plus aux soucis du lendemain mais prends conscience de mes ailes.

La preuve que la beauté est supérieure à la laideur, c'est qu'une femme sans attrait sera toujours moins courtisée qu'une femme vénusiaque. Sur l'échiquier de la Vérité, les dindes seront toujours rattrapées par les gazelles.

Mes frères les esthètes, toujours chérissez la beauté. Vous les beaux esprits voués aux causes supérieures, sachez chaque jour rendre hommage à la beauté et n'omettez jamais de durement châtier la laideur lorsque celle-ci vous offense. Giflez les laiderons qui à votre vue exposent leur misère sans pudeur ni remords, mais soyez moins sévères envers elles lorsqu'une beauté les accompagne, de la même manière que l'on est plus complaisant face aux grognements de la truie qui allaite : le spectacle touchant des porcelets fait un peu oublier la grossièreté de la génitrice.

Bref sachez que c'est la beauté et la beauté seule qui sauvera le monde, et non l'infirmité, la bêtise, la bassesse et la hideur.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://www.youtube.com/watch?v=6-sFd2Su52Y&feature=youtu.be

https://rutube.ru/video/d988c3957e4ec8dc3bbb7edad2793bd9/


http://www.dailymotion.com/video/x31ios0

736 - Interview d'un damné

Afin d'édifier les immoraux, assassins et autres odieux personnages se vautrant dans le vice, le Ciel m'a chargé d'une mission peu banale.

On m'a, en effet, présenté le pire des hommes qui vécut sur terre afin de le questionner, sorti du fin fond de l'enfer pour l'occasion. Ce n'était pas Hitler ni Gensin-Khan non, juste un anonyme, un homme du commun, simple, sans histoire si l'on peut dire... Un homme plein d'ordures qui toute sa vie s'adonna au crime, se rendant coupable d'horreurs, d'indignités, de bêtise et de bassesse. Le pire des hommes, disions-nous. Cette étrange affaire s'est passée lors d'un songe qui fut profond et troublant. Mais allons à l'essentiel sans plus tarder. Interview d'outre-flammes.

- Bonjour, parlez-moi un peu de vous. Qui êtes-vous, que faites-vous dans la géhenne ?

- Bonjour. Je m'appelle... En fait je n'ai plus de nom, je suis un damné. On me reproche mes actions. Il paraît que je suis le plus mauvais de tous les hommes ayant vécu sur terre. Je suis d'ailleurs resté fort longtemps sur terre où j'ai pu accumuler mes méfaits.

- Et quels sont ces méfaits qui vous valent d'être exclus des hauteurs paradisiaques ?

- J'ai tué, égorgé, éventré, brûlé, mis au supplice hommes, femmes, enfants. Je me suis amusé à mettre à mort mes semblables par les moyens les plus ignobles qui soient. Par milliers j'ai vu se tordre dans des souffrances inimaginables des enfants, des vieillards, des femmes. J'ai prolongé par tous les moyens leurs affres aux suppliciés, j'ai ri en entendant hurler et supplier mes victimes. C'était en temps de guerre, moi j'étais une bête. J'aimais ça tuer, répandre sang, désespoir, excrément. J'étais soldat dans une armée royale dans des temps où les Droit de l'Homme n'existaient pas encore, ivre de gains, assoiffé de guerre, je voulais m'amuser, m'enrichir, vivre. Il y avait de l'or a gagner lors de ces expéditions martiales, vous comprenez... J'avais le droit de tout faire alors j'en ai profité. J'étais le plus fort, le plus lâche, le plus atroce. Je ne vivais que pour le plaisir, que pour moi-même, que pour les biens matériels, n'hésitant pas à mentir, trahir, tromper, incendier, violer, étriper, tourmenter le premier venu afin obtenir l'argent, les femmes, la gloire, les vins. J'ai fait énormément souffrir les gens, surtout les enfants car c'était encore plus facile, plus amusant de m'attaquer à eux. J'ai fait cela en temps de guerre comme en temps de paix. J'étais ce qu'on appelle un abominable, un monstre, un démon. Le pire de tous les hommes qui ait jamais vécu sur terre.

- Vous n'aviez donc aucune pitié ?

- Aucune. Seuls comptaient mes profits personnels.

- Aviez-vous une femme, des enfants ?

- J'avais une femme et des enfants, oui.

- Et cela ne vous dérangeait pas de vous attaquer à des femmes et à des enfants qui auraient pu être les vôtres ?

- Ceux que j'ai mis à mort dans d'abominables souffrances n'étaient ni ma femme ni mes enfants. Pourquoi aurais-je eu pitié d'eux ?

- Comment un tel homme put-il vivre dans de telles immondices, sans aucune morale, insensible aux souffrances d'autrui, animé de desseins aussi vils ?

- Si je n'avais pas de morale, c'est parce que Dieu ne m'en a jamais donné. C'est de sa faute ! Moi je ne réfléchissais pas : l'or me rendait fou. Pourquoi Dieu a-t-il mis de l'or sur la terre ? C'est bien pour nous faire perdre la tête, non ? C'est Dieu le responsable de mes malheurs, maintenant que je suis en enfer ! Sur terre j'étais capable de tout pour obtenir de l'or. Je suis allé jusqu'au bout de mes désirs. Je suis devenu riche. J'ai joui de la vie, j'étais saoul tous les jours du matin au soir, m'adonnant à tous les excès sans le moindre scrupule ni retenue. Je vivais dans une époque barbare où l'idée des Droits de l'Homme était une totale hérésie. Que me reproche-t-on ? Je ne suis pas responsable de ce que j'ai fait. C'est la faute à mon époque, la faute à Dieu, la faute aux autres.

- Certes mais d'autres hommes qui vivaient à votre époque dans le même contexte de barbarie ambiante ne s'adonnaient point au crime pour autant... Certes les Droit de l'Homme n'existaient pas, cela empêchait-il aux hommes de faire preuve d'humanité ?Vous aviez bien des exemples de douceur autour de vous. Vous aviez la notion du bien et du mal. Pourquoi n'avoir pas fait le choix du bien ?

- Parce que le mal, ça rapportait plus d'or que le bien, parce que les autres, ce n'était pas moi. Moi je vivais pour moi, pas pour les autres. Quand j'embrochais un enfant, que j'ouvrais le ventre d'une femme enceinte, que je rompais les membres d'un homme, moi je ne ressentais pas de douleur et en plus cela me faisait vraiment rire. Alors pourquoi me serais-je privé du plaisir de voir souffrir les autres ? Je n'avais aucune raison de ne pas faire souffrir et tuer les autres. Au contraire j'avais toutes les raisons de le faire puisque cela me distrayait beaucoup et me rapportait des biens matériels, en temps de guerre comme en temps de paix. J'ai toujours aimé faire mal aux autres, voler, mentir, m'enivrer, me bagarrer, manger, violer, m'enrichir. Ma vie était belle ainsi.

- Et si c'était à refaire ?

- Si c'était à refaire je recommencerais car je préfère être sur terre en train de m'enrichir et m'amuser à supplicier et voir agoniser des enfants plutôt qu'être ici à croupir dans les flammes où je ne m'amuse pas du tout !

- Vous êtes à ce point mauvais, incorrigible, irrécupérable ? Je commence à comprendre le bien-fondé de votre présence ici ! Ne souhaitez-vous donc pas vous repentir et sortir de ces lieux, commencer à devenir humain ?

- Me repentir de quoi ? De mes plaisirs terrestres ? Au contraire, j'aimerais bien recommencer moi ! Je n'ai qu'un désir, qu'un seul : partir d'ici et me retrouver comme par le passé à jouir de la vie. Vous croyez que j'aime ça être en enfer ? Qu'est-ce que ça me rapporte d'être ici ? Ici je suis malheureux, sur terre j'étais heureux. Au moins dans le monde matériel où je suis né j'avais de l'or, des femmes, des victimes, plein de plaisirs.

- Mais alors pour vous c'est quoi la vie ?

- La vie pour moi, c'est MOI. Moi, c'est tout ce qui compte. C'est moi qui vit, qui me sens vivre. Les autres, ce n'est pas moi. Les autres n'existent pas pour moi. Je ne suis pas les autres, je suis moi. De toute façon en enfer ce n'est pas la vie. Ici ce n'est pas la vie non, ici c'est la souffrance car enfin l'enfer, l'enfer c'est également MOI.

C'est sur ces mots à la fois pleins de sens et de dérision que je pris congé de l'hôte de la géhenne, n'omettant pas toutefois de lui souhaiter ardemment d'accéder à la rédemption un jour. Ainsi après cette interview exceptionnelle du plus mauvais des hommes ayant vécu sur terre, dans un interminable soupir de lassitude ce dernier était reparti dans ses fonds remplis de ténèbres. Que ces mots vous soient ici rapportés fidèlement et qu'ils vous fassent réfléchir sur vos actions, vous les ignobles individus qui vivez sans aucune morale et agissez en votre nom et en votre nom seul.

735 - Dieu n'est pas bête du tout !

Dieu est un type bien, un être contradictoire mais très créatif possédant une personnalité tout de même assez complexe. Étonnamment doué pour les arts, la physique, le 100 mètres en natation, la mécanique automobile, il est imbattable aux échecs, incollable en Histoire.

C'est un poète qui a la bosse des maths.

Pas si sot, Dieu a choisi de se cacher pour mieux asseoir sa puissance. Cet animal est particulièrement susceptible : si on veut être dans ses faveurs il y a intérêt à croire à son entreprise multinationale. J'ai bien essayé de le mettre à l'épreuve, mais il est plus malin que l'on croit. Ainsi un jour au casino, alors que je venais de mettre mes derniers jetons dans une machine à sous, je me suis mis à le prier très fort : "si tu existes fais cracher le pactole à cette foutue machine qui m'a bouffé tous mes jetons, et là je croirai en toi, promis-juré !" Retenant mon souffle je mis mes derniers jetons, actionnai la manette, yeux fermés, doigts croisés... "Dieu si tu existes, fais que les rouleaux s'alignent sur les bons numéros " me répétai-je...

Les rouleaux n'en finissaient pas de tourner dans des cliquetis hystériques... Enfin ils s'immobilisèrent. Fébrile, j'ouvris les yeux.

Des chiffres apparurent, éclatants de promesses : je venais de décrocher le pactole !

Mais après une brève réflexion je me dis qu'en fait dans cet enfer du jeu, tirant les ficelles depuis les abîmes, c'est le diable qui venait de se manifester à moi, ce prince du mensonge et du hasard !

C'est là que je dis que Dieu est une personnalité complexe, un être contradictoire, un sacré bougre de renard : la preuve que Dieu venait de me donner qu'il était bien derrière cette trouble affaire tout en ne l'étant pas, donc qu'il existait, était que je venais de gagner le pactole au casino. Ma prière avait été exaucée, bien sûr mais par qui ?

"Si le démon du jeu existe, c'est que Dieu l'a créé" pensai-je, perplexe.

Je fis don de mes gains à un pauvre diable qui tendait la sébile au sortir de l'établissement impie et ne remis plus jamais les pieds au casino.

Ainsi Dieu m’avait prouvé son existence en me dégoûtant des casinos. En creux il s'était manifesté : en me faisant gagner puis perdre aussitôt mes gains.

Il est fort Dieu, non ?

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734 - Les feux interdits

A l'époque je venais d'entrer au séminaire : longue était ma soutane, brève ma vue.

Mais bientôt troublé par la beauté d'un éphèbe de mon âge, je dus admettre l'inavouable évidence. Ma nature chavira : des flammes inédites s'éveillèrent dans ma chair, des séductions folles incendièrent mon âme. A l'inexpérience, l'ignorance, la mollesse de ma pieuse condition succéda une ivresse infernale. Mon coeur candide en proie à ces passions sulfureuses se mit à battre -pour la première fois de ma vie-, et de l'attente de voir se réaliser les abstraites et lénifiantes promesses faites par un clergé parfaitement dogmatique, promesses certes honorables mais qui me laissaient insensible, je passai aux tourments délicieux d'une réalité magistrale, immédiate, saisi par de plus vifs, plus ardents frémissements.

Ces tremblements me firent pressentir les véritables sommets de l'existence, loin de mes studieux cours de théologie. L'Amour, le vrai, le tangible, le secret, l'impérieux, le brûlant, le honteux, le beau, le mystérieux, je le vivais dans ma chair, au fond de mon coeur, jusque dans mes songes, à chaque seconde du jour, le dédiant même à tous les astres de la nuit.

Aux antipodes de mes missels.

Je ne reniai point les hauteurs célestes pour autant, bien au contraire. Enchaîné à une cause aussi éclatante, je ne pouvais que louer l'Auteur de ces affres exquises. Auparavant la sagesse du livre saint, même avec ses ternes agréments, suffisait à me faire désirer porter la robe noire. Mais depuis que l'Amour était entré dans ma vie, depuis qu'à travers cette pédérastique alliance des corps et des âmes je venais de faire l'expérience divine, des ailes claires semblaient percer l'habit sombre que je convoitais tant. Je souhaitai plus que jamais endosser la bure sévère du prêtre, signe de mon appartenance à l'Eglise de l'Amour. Ce cruel paradoxe de l'amour constitué à travers cette tendresse sodomite que j'étais en train de vivre, n'est-ce pas précisément le grand paradoxe de Dieu ?

J'acceptais mon inversion sexuelle non comme une épreuve mais comme une bénédiction car c'est grâce à cette liaison que l'on dit éhontée qu'au séminaire l'excitation spirituelle la plus pure s'empara de mon être.

Gardant secret toute ma vie cet amour d'inverti, je fis un excellent prêtre que Dieu s'apprête à recevoir, maintenant que j'approche du grand Sommeil.


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http://www.dailymotion.com/video/x2di45i_confession-d-un-vieux-pretre-homosexuel-raphael-zacharie-de-izarra_school

https://www.youtube.com/watch?v=o4sKDZnCx6g&feature=youtu.be

733 - La pierre pulvérisée

Bien avant l'ère chrétienne les menhirs, les arbres et même les étoiles à travers d'abstraites constellations en formes d'animaux fabuleux remplaçaient nos églises. La croyance était dans l'air, l'autel était déjà en germe (et même plus élaboré qu'on ne le croit) dans l'oeil du berger, de l'analphabète, du cueilleur de baies sauvages qui s'interrogeaient sur les nuages, la lune, la tombe où gisaient leurs défunts. La pierre était habitée par des fées, des lutins animaient l'eau vive. Il y a eu des mystiques depuis la nuit des temps. Leur vue télescopique se manifestait sous d'autres formes que celles de notre ère. De même, des Hugo ont existé avant l'écriture. Ils n'écrivaient pas mais n'en possédaient pas moins des mondes intérieurs riches qui s'extériorisaient par d'autres moyens que l'écriture : oraux, picturaux, oniriques par exemples. Le fait que la plume et l'ordinateur étaient inconnus aux temps anciens n'a jamais rien ôté aux potentialités de l'esprit humain. Mais surtout, le mysticisme n'est nullement lié à la religion catholique dogmatique officielle. Le mysticisme est une sensibilité de la conscience éveillée aux réalités supérieures relatives à l'esprit et affranchie de toute chaîne dogmatique aliénante, une réceptivité aiguë de cette conscience au monde invisible et lumineux où évolue, progresse, se perfectionne l'être.

Les vrais mystiques se passent des églises, des dogmes religieux, des signes sacrés : la nature pour eux surpasse en beauté et vérité toutes les cathédrales qui ne sont que de pâles copies des oeuvres naturelles.

Cela dit, les églises, les autels, les rites pieux sont la syntaxe nécessaire au "discours démocratique et populaire" de la Vie. Sans cette structure grammaticale basique, qui est en fait une organisation de l'esprit comme les mathématiques sont une organisation du monde abstrait des chiffres, l'oeuvre du grand Architecte serait incompréhensible, inintelligible à l'homme de la rue. Les rites religieux, les églises, les chapelets ont leur utilité : ils permettent d'initier les âmes grossières aux richesses impalpables de l'esprit.

La lentille qui nous révèle l'existence des galaxies lointaines est tout humblement contenue dans une poignée de sable, à l'état brut. A travers ce sable brut le mystique voit directement le cosmos. Le profane quant à lui, pour percevoir la lumière des corps célestes invisibles à l'oeil nu aura besoin de faire fondre la silice contenue dans ce sable, puis patiemment la polir avant de la monter sur un tube télescopique. Grâce à sa vue intuitive extra-lucide le mystique fait l'économie de la fonte, du polissage, du montage de la lentille : pour voir les beautés de l'Univers il se contente d'une simple poignée de sable. Pour lui le mystère commence sous ses pieds, dans les grains aréneux.

A ses yeux une particule de poussière contient assez de miracles pour qu'il croie au reste de l'Univers et en perçoive les secrets éclats. La cathédrale, le missel, l'église sont le télescope du profane.

Seuls les êtres très évolués tels les mystiques peuvent se passer de ces intermédiaires palpables que constituent le mobilier sacré, les messes, l'organisation religieuse. A travers l'oiseau, le caillou, l'asticot, l'astre, les mystiques voient l'infini. Une molécule d'eau, un grain se sable, une mouche suffisent à l'esprit éveillé pour s'émerveiller et soupçonner le Ciel d'être l'auteur de ces prodiges que nous foulons du pied. Nul besoin au bel esprit de lui construire des édifices vertigineux. Il comprend vite, sans détour ni artifice.

Le peuple quant à lui, pour accéder aux hauteurs invisibles a besoin de diriger l'oeil vers la pierre sculptée, de caresser des missels, d'entendre des contes de fée religieux, de poser le genou sur le marbre. Cela est compréhensible, légitime, nécessaire. Tout comme la pyramide, la constellation ou le menhir, la cathédrale n'est que la forme. L'essentiel est ailleurs. Mais la forme est nécessaire pour la plus grande majorité des hommes. La pierre est secondaire certes, cependant elle est utile pour soutenir l'Esprit et le rendre visible afin qu'il se manifeste au vulgaire sous des aspects pompeux, spectaculaires plutôt qu'à travers l'évidence des miracles quotidiens qui l'entoure (qui entoure le vulgaire, je veux dire le peuple). Un brin d'herbe, une poussière, un chat, une étoile sont des réalités trop connues, trop quotidiennes, trop proches pour qu'elles puissent encore émerveiller l'homme du commun qui trouvera tout cela bien banal.

Il faut éblouir les abrutis pour les sensibiliser aux causes supérieures. Les églises sont faites pour cela, précisément.

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https://youtu.be/kwK5ntogMs0

732 - Pantin public

A propos de la chanteuse Britney Spears, voici un exemple de ce qu'est l'ineptie à l'état pur.

Cette femme d'une vulgarité inouïe à la solde de marchands de produits de discothèques à destination d'abrutis hormonés est une caricature de petite volaille nerveuse débitrice de musique à usage "commercial-chiottique" et de chorégraphie "gallinacétique".

Ce qu'elle chante est laid, insipide, affligeant, vide, creux, indigent. Aux antipodes du bon goût, de la mesure, des règles les plus élémentaires de ce que devrait être la musique.

Bien entendu, tout le monde est d'accord avec moi là-dessus. J'enfonce une porte ouverte ici. Alors pourquoi tant de degénérés indécrottables achètent encore ses disques, donnent leur argent chèrement gagné pour aller voir bouger sur scène son cul infiniment insignifiant de "dindonnette emplumée" élevée en batterie ?

Il faut que les foules soient complètement atteintes d'authentique crétinerie, écervelées, manipulées jusqu'à la moelle épinière par les marchands de disques pour aller écouter une putain de telle envergure qui chante des inepties que je crois inégalées, à ma connaissance...

Cette poulette yankee imberbe, piercée, "scalpelisée", reformatée incarne la déchéance de la jeunesse actuelle et même de certains adultes immatures. Une face chargée d'artifices douteux, un air d'une vulgarité extrême, une toilette à vomir, des moeurs béotiennes parfaitement insupportables.

Britney Spears est une offense même à la femme, la vraie. Une offense aux artistes aussi, aux vrais.

Cette poupée de latex est la honte de l'Occident, l'antithèse de la classe, un vivant outrage à la féminité, le symbole de la nullité féminine. Après cela, allez vous étonner que des femmes de fer fondent des mouvements féministes ultra radicaux...

Je ne considère pas aussi sévèrement les individus pris à part, je m'en prends à l'état d'esprit de l'ensemble des personnes complices de l'abrutissement ambiant (une certaine catégorie de l'humanité : en général la populace, le tout-venant, le garagiste du coin, le téléspectateur de TF1, le petit esprit qui part en vacances de ski en hiver, bref le français moyen, le consommateur de base) victimes d'un affaiblissement temporaire -ou permanent- du ciboulot. Je raille ceux qui par leur conduite, leurs choix, leurs goûts infâmes, leur paresse intellectuelle, leur manque de discernement abaissent le niveau musical en cautionnant ce genre de chanteuse fabriquée sur mesure par les gros maquereaux à la tête de certaines maisons de disques, sûr que je suis de mon bon droit, de la supériorité de ma sensibilité musicale.

Ce genre de chanteuse yankee interchangeable m'est particulièrement insupportable. Quand je vois que des internautes publient sur DAILYMOTION les clips ineptes de cette créature triviale et sans talent, j'ai envie de leur dire ce que j'en pense, ce que je fais d'ailleurs ouvertement. Ces pauvres gens ne s'interdisent pas d'étaler publiquement leur indigence musicale sur DAILYMOTION, je ne vais pas me gêner pour leur dire ce que je pense de leur Bretney Spears, DAILYMOTION est fait pour cela précisément.

S'ils ne veulent prendre aucun risque de recevoir mes railleries sur leur espace personnel, ils ont la possibilité de ne pas poster les clips vidéos de cette putain américaine qui nous braille des nullités musicales jusque dans nos ascenceurs, nos kermesses, nos magasins de cabinets d'aisance.

Les abrutis sont partout, pullulent dans notre pays, sont présents sur les mers, dans les terres lointaines, envahissent tous les domaines de l'existence, allant jusqu'à piétiner les plates-bandes des beaux esprits de mon espèce. Les abrutis idolâtrent la nullité, l'ineptie, l'insignifiance, allant jusqu'à payer pour se gaver d'âneries. Ne méritent-ils pas de bons coups de pieds au cul izarriens ?

A ceux que ce discours déplairait, qu'ils sachent qu'il n'est nullement question de faire preuve de modestie ici mais de LUCIDITE. Je prétends que sur ce point les autres (ceux qui payent pour écouter brailler une imbécile "dindée" dans un micro) ont tort et que moi j'ai raison. Cela ne se discute pas, cette affaire subjective n'atteint pas la populace. Le Beau regarde les belles gens de mon espèce, je me dois de défendre la beauté, de dénoncer la vulgarité. Un bel esprit comme moi ne peut qu'avoir raison sur cette question essentielle et la populace tort puisque par nature, par réflexe, par infirmité de l'âme elle fait le choix de la laideur, de la vulgarité, de la bêtise. La preuve chez les disquaires, sur le NET, dans la rue.

Le Beau est constitutif du bel esprit qui raille, critique, toise, professe, pérore doctement, tandis que la laideur, la bassesse, la vulgarité caractérisent l'homme de la rue, l'automobiliste moyen, l'adepte de football, le pousseur de caddie, le payeur de place de parking, le possesseur de tondeuse à gazon, le propriétaire de maison Phénix, l'acheteur de CD de Britney Spears.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/42ccd663de8e5de13247d6a5907456d8/

https://www.youtube.com/watch?v=bCjD9mmrU6s&feature=youtu.be

http://www.dailymotion.com/video/x39qn5i

731 - Le chantre de la pierre

La mine est précise, le dessin ciselé, l'observation scrupuleuse. Rien n'échappe à l'oeil scrutateur du dessinateur, et surtout pas les signes tangibles des siècles chargés de légendes qui charment tant notre époque : le Luzéen s'est, en effet, spécialisé dans le dessin des monuments historiques.

Avec son souci du détail poussé à l'extrême, le Luzéen nous offre un travail soigné, net, fidèle, quasi photographique, sans pour autant tomber dans la stricte, froide illustration technique de l'architecte. Non, car il y a aussi l'âme de l'artiste dans ces relevés qui tiennent autant de la topographie que de l'art et de l'archéologie. A la fois ample et minutieuse, l'oeuvre est élaborée avec une patience toute monacale. Ainsi la "Tour Saint-Jacques" à Paris, érigée à la pointe de son crayon avec des traits d'orfèvre, est un exemple magistral de la maîtrise de son art. L'amour du travail bien fait exige de prendre son temps et le Luzéen le sait bien qui, en travaillant à révéler la patine, à nous raconter l'éclat des siècles révolus, à illustrer le visible et l'invisible, bref à transcrire l'essentiel de la pierre, nous initie aux mystères de l'Histoire.

C'est ainsi que, chose rare, ce technicien du crayon nous fait rêver.

Véritable géographe des mythes, le Luzéen met en relief le lustre des temps historiques. Il ne prend pas seulement l'empreinte de la pierre séculaire, il la fait bruire d'échos intimes et lointains... Avec lui l'Histoire se présente en habits d'apparat et robes longues, écussons et cottes de mailles, mais aussi en sabots et chemises de lin : pour nous, il convoque les princes et les gueux, les châtelains et le petit peuple qui hantent encore les vieux monuments. Ces ombres sans âge qui courent sur la pierre, il les capte sur son papier. Et les rend lumineuses. Le Luzéen côtoie les fantômes de granit et d'airain : cloches ou gargouilles, il les interroge, les sonde, tente de nous livrer leurs secrets.

Et nous écoutons... Et nous voyons sortir de la pierre qu'il dessine toutes ces âmes du passé, nous les sentons vivre à travers ses dessins en noir et blanc. N'en doutons plus : le Luzéen a l'art de faire revivre la pierre.

Et ressusciter les morts.

730 - Pillage glorieux de mes textes

Je demande à un internaute qui se dissimule sous le pseudonyme LEMASQUEROUGE pour quelle raison il utilise mes textes sur un forum, voici ce qu'il me répond (voir plus bas ma réponse) :

Monsieur de Izarra,

Pour répondre à vostre question, je suis simplement un des plus fervents admirateur de ceste manière vostre de manier la plume de façon si magistrale que même en désaccord avec vous, on ne peut que s'incliner devant la force du texte.

Lecteur assidu de "La plume et l'épée", j'y lus un jour dans un de vos textes titré "Vive le piratage des oeuvres" que vous nous engagiez à piller vos oeuvres là-même. Croyez-moi, ceci n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, ou plutôt dans l'oeil d'un aveugle. Et c'est donc éhontemment que depuis j'adapte vos pamphlets à ce jeu où je sévis sous l'identité cachée du Masque Rouge.

A nostre époque renaissante, (celle du jeu, bien sûr, 1454), où l'écriture même d'une simple liste de courses requiert une certaine finesse dans le maniement de la plume et où nostre langue françoise prend des tournures douces à l'oreille qui la marqueront à jamais, je suis outré par certains personnages qui la maltraitent en usant sans vergogne d'un langage dénaturé sorti tout droit du futur.

C'est donc en réaction que je décidai de revêtir ce masque, et qui mieux que vos textes pouvaient leur démontrer qu'il pouvait aller jusqu'à être agréable de se faire traiter de gueux et d'ignare quand la remontrance est si bien tournée.

En esperant donc que vous n'en prendrez point ombrage, Monsieur, et que je puisse continuer la lutte, je vous assure cependant que sur un mot de vous le Masque ira puiser ailleurs ses munitions tout en vous restant gré des leçons de françois que vous lui avez bien involontairement dispensées.

Vostre serviteur,

Masquerouge.

(Ma réponse)

Monsieur le Masque Rouge, 

Je vous félicite pour ce pillage de mes textes hautement pédagogique ! La beauté du geste me touche. Merci de mettre en pratique mon idéal de partage universel et de gratuité des oeuvres intellectuelles ! Pillez, copiez, plagiez, signez de votre nom mes textes, je ne demande pas mieux !  Certes pour être honnête j'avoue que je préférerais que l'on reconnaisse le véritable auteur de ces textes au lieu de voir un quidam être applaudi à ma place, cela dit je ne me fais guère de souci à ce propos : mes textes et mon style sont uniques, spécifiquement izarriens et par conséquent recèlent assez de force pour faire éclater mon nom à chaque paragraphe, même lorsque mon identité est masquée. Le lecteur perspicace ne s'y trompera pas...  Vous m'offensez en me signifiant que sur un mot de moi vous cesseriez ce glorieux pillage ! N'ai-je pas dit que je demandais à être pillé ? Pour qui me prenez-vous donc ? Pensez-vous que je n'aie pas de parole ? Pourquoi me contredirais-je ? Je souhaite que vous continuiez à utiliser mes textes pour votre gloire, la mienne et celle de la Littérature !  Il y a des centaines de textes actuellement en ligne sur mon site, alors bon courage ! Profitez sans restriction de cette liberté qui devrait être la règle dans le monde idéal que depuis tout temps je conçois et que j'aime à imaginer proche. Si tous les amoureux de la littérature pouvaient apprécier mes textes comme vous le faites au point de les utiliser pour leurs propres comptes, je serais le plus heureux des internautes de la planète ! Répandez partout autour de vous la bonne nouvelle : mes textes sont gratuits, peuvent et DOIVENT être pillés, plagiés, utilisés sans nulle restriction ! Que mes textes soient ainsi pillés prouve qu'ils plaisent aux beaux esprits. En effet, mes écrits ne peuvent plaire qu'aux esthètes. Vous appartenez par conséquent à cette belle espèce et cela m'agrée singulièrement.  Merci encore de me rendre gloire par votre démarche qui m'honore.

729 - L'esprit de la loi

Hans Schmitt est un brave, jovial et gras bavarois de 58 ans. Marié, quatre enfants géants tous grands buveurs de bière teutonne comme lui, il pratique avec assiduité le tourisme sexuel infantile. Mais exclusivement dans les pays où n'existe aucune réglementation pour la protection de l'enfance. Monsieur Schmitt a de la morale : il ne consomme que des enfants "autorisés".

Notre imposant citoyen germanique bouffe également de la saucisse pur porc matins, midis et soirs, accompagnée de bonnes grosses pâtisseries industrielles. Il s'impose ce régime fortifiant afin de soutenir l'économie triomphante de son pays où meurent de misère cybernétique quelques millions de déshérités n'ayant pas encore l'accès gratuit à Internet : monsieur Schmitt est un révolté sensible.

Mais notre homme décidément délicat se mit subitement à dégueuler à gorge déployée ses bonnes grosses saucisses de porc : la loi de son pays du jour au lendemain venait de changer. Il fut décrété que la saucisse de porc ne représenterait plus le produit national.

Monsieur Schmitt se mit aussitôt à la choucroute garnie, en conformité avec la nouvelle loi.

Il continua ainsi à vivre très heureux, assis sur son cul, sa gueule de boeuf bien en face de sa télévision, la conscience tranquille, le ventre débordant de bonne bière de Bavière.

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https://youtu.be/yXucuu-_S1M

728 - Les notes perdues

"Où sont les jouets cassés" http://www.amazon.fr/Chansons-Oui-Ma-Minith%C3%A8que-Vol/dp/samples/B000058TKO#disc_1 est une perle de la chanson enfantine joliment accompagnée par le violon, un petit chef-d'oeuvre fleurant un XIXème siècle littéraire délicieusement obsolète, évocateur et charmant.

Avec son air nostalgique et immortel, tel "Lettre à Elise", cette chanson nous plonge dès les premières notes dans l'univers riche de nos souvenirs d'enfance. Par-delà l'évocation des jouets cassés, c'est le monde enchanteur et mélancolique propre aux enfants qui a été mis en paroles et musique : doux malaise des longs dimanches d'ennui, rêves tristes des siestes d'été et heures perdues à compter des petits riens...

727 - L'or du peintre

Afin de mieux faire connaître son oeuvre, j'ai proposé à Aldéhy http://www.artabus.com/french/aldehy/ de rédiger un texte de présentation qui soit à la hauteur de son art.

L'exercice a d'autant plus de mérite qu'il m'est par principe difficile de parler des oeuvres des autres (aussi bien celles de mes proches que de mes "détracteurs", pour ne pas dire mes "ennemis") avec cette coutumière et prétendue "impartialité" des critiques du genre. Étrange "objectivité" pleine d'indulgence qui semble, en effet, être la règle dans le milieu... Ce qui dans pareils cas fausse bien évidemment les avis qui se prétendent être au service de l'Art. Les analyses de ces "spécialistes" plus ou moins dévoyés à des causes peu avouables (amitié, copinage, rémunération, échange de services) ont-elles un réel intérêt dans le contexte actuel de l'Art où la diversité, la multiplicité, l'excès, l'inflation des productions picturales rendent leur promotion si difficile et par là même oblige à la rigueur la plus élémentaire, à la vigilance la plus extrême au lieu de ces suspects, systématiques panégyriques ?

En outre, et on verra peut-être la chose comme une singularité, voire comme une de ces belles contradictions qui font parfois l'exception, donc le prix (ou la nullité, l'affaire étant à double tranchant...) de tel ou tel art, je ne suis personnellement pas (ou peu) versé dans la peinture... Ce qui ajoutera à ma sincérité et à la spontanéité de mon analyse.

Pour parler des peintures de Aldéhy, je n'aurai par conséquent ni complaisance ni dureté. Juste ma sensibilité, rien que ma plume d'auteur honnête, sain, posé que seules animent la vérité, l'honnêteté, la simplicité. Qualités légendaires qui rendront mes sentences fiables, claires, crédibles. C'est en tout cas ma prétention, et je souhaite que tout artiste prenne comme un égal privilège mes piques et mes caresses, qu'il soit honoré autant par mes soufflets que par mes éloges. Là sont mes marques d'amitié vraie, sans aucun arrangement avec l'Art.

Mais entrons dans le sujet.

Voilà, Aldéhy a fait le choix -et pris le risque- des thèmes bibliques, pastoraux, pour ne pas dire virgiliens. Ou plus quotidiens. Ce qui est une façon comme une autre d'asseoir son art. Entre tradition et originalité, le peintre embrasse "large" donc... Que ce soient vues historiques ou individuelles, sujets académiques ou personnels, les thèmes abordés sont ouverts.

On s'embarque l'âme légère, l'esprit curieux, le coeur joyeux, ou parfois lourd, dans ces paysages aux horizons clairs traversés par des marcheurs prenant des destinations ultimes et graves (comme ce couple chassé de l'éden), dans ces vues citadines contemporaines, ces lieux parfois étranges ou familiers, ces scènes vivantes des cités avec leurs lumières ou leurs ombres, leurs passants ou leurs statues... Malice, ingénuité, proximité, complicité avec ces portraits de petits garçons grimaçant et souriant. Entre l'éphémère et l'intemporel, la spontanéité et l'universalité.

Devant quelques autres conceptions baroques ou certaines scènes inattendues, surprenantes, on pourra certes être surpris. Ou heurté, selon la réceptivité de chacun. N'est-ce pas ce qui fait précisément le charme, le piquant d'un auteur ? Une chose est sûre : le pinceau est riche de ses tons acryliques avec lesquels l'auteur semble s'amuser, usant de toutes leurs possibilités, peu avare d'effets, imaginatif, prompt à faire jaillir lumière, couleurs, interrogations.

C'est, en effet, sur ce dernier point que vaut surtout la peinture de Aldéhy. Le spectateur n'est pas simplement charmé, étonné ou même figé dans un prudent, frileux retrait, il demeure également en questionnement devant ces formes vives, ces scènes oniriques, ces lieux énigmatiques, ces portraits bruts qui vous regardent en face ou bien de travers... Un point d'interrogation pour résumer l'oeuvre de Aldéhy, c'est peut être un peu bref me diront certains.

A ceux-là je répondrai qu'un questionnement en guise de récapitulation n'est-ce pas non plus un avenir royal pour une peinture, une voie ouverte sur l'infini ?

726 - Au fond des couleurs

Dans les conceptions linéales de Colette Cotte www.artabus.com/cotte, scènes, animaux, personnages entre allégorie et fantasmagorie -rêve et raison diront certains-, pas de place pour l'ombre. Toute obscurité est chassée de l'oeuvre. Partout, l'éclat, l'or, l'azur, la lumière.

La couleur n'est pas qu'au centre de ses tableaux, elle est aussi autour, elle déborde de ses sujets pour venir caresser notre imagination. Ces peintures apaisantes ont une place de choix dans les coins familiers de notre mémoire collective : ces scènes sans heurt qui en disent plus long qu'elles voudraient nous le faire croire, n'évoquent-elles pas les grands tableaux sages et silencieux qui nous tenaient compagnies dans les salles d'attente feutrées de notre enfance ?

Rappelons-nous : de semblables scènes accrochées aux murs, à la fois proches et mystérieuses, intimes et énigmatiques, peuplaient autrefois nos têtes rêveuses...

Enfants songeurs, nous le sommes redevenus devant les tableaux de Colette Cotte : les chevaux, cavaliers et mages traversant les décors oniriques de nos premières années, et qui nous berçaient vaguement, continuent de nous poursuivre à travers son pinceau.

725 - De l'oeuf à l'art

Etranges sculptures que celles de Daniel MOURRE...

Formes verniennes, ovoïdales se parachevant dans des figures imaginaires qui ne manquent pas de style, ces conceptions évocatrices s'imposent avec vigueur comme autant d'objets de curiosité. A la fois inédits et familiers.

A travers ces gros oeufs daliens on assiste à la rencontre surprenante de la courbe formelle avec l'angle fantaisiste. L'inconscient n'est pas loin, qui semble prêter ses mots à l'artiste : oeufs de l'esprit qui sont des sortes de songes...

Le sculpteur a pondu, sans le savoir peut-être, ce qui gît au fond de chacun. Ovule accompli ? Ventre maternel en éternelle gestation ? Coquille qui s'ouvre sur le monde des rêves ? Porte entrebâillée à mi-chemin entre onirisme et réalité ?

Mais plus qu'un simple retour sur soi, les oeufs de MOURRE avec leurs tiroirs mystérieux, leurs jaillissements insolites, leurs excroissances baroques ne seraient-ils pas en définitive le commencement de tout ?

L'auteur nous plonge d'emblée dans la perplexité : qui de l'artiste ou de son oeuvre mène la danse ? Est-ce le maître d'oeuvre qui naît à lui-même à travers ses créations ou est-ce l'oeuf qui accouche de son auteur, qui l'inspire au fil de ses propres pontes, comme s'il était lui-même fasciné par ces formes suggestives, exalté par ces ovoïdes sortis de ses mains et qu'il faudrait personnaliser, tordre, remodeler jusqu'à leur donner "forme humaine" ?

Ici l'éternelle "rivalité" entre l'oeuf et la poule prend tout son sens.

Comme tous les oeufs fécondés par leurs créateurs, ceux-ci recèlent nécessairement leur part de mystère.

Laissons-les achever leur lente éclosion au soleil de l'Art.

724 - Les miroirs de Mourre

Quand on se regarde dans un miroir de Daniel Mourre, on réfléchit : l'art est une grande affaire qui pose les vraies questions. Que dire de ces glaces aux parures ouvragées comme des écrins ?

Avec de telles oeuvres, le cadre vaut le contenu, l'essentiel étant moins le reflet que l'ornement. Ici le cadre est objet d'art à part entière : c'est lui que l'on contemple. On admirera les sculptures élégantes et voluptueuses qui confèrent aux objets un certain académisme. Narcisse en oublierait son propre éclat.

Fenêtres ouvertes sur bien des perspectives, les miroirs de Daniel Mourre nous interrogent sur la place de notre image lorsque celle-ci se combine avec l'art. Rôle secondaire ou prolongement insaisissable de l'oeuvre ? Objet central du cadre ou accessoire superflu ?

La question mérite au moins d'être posée. Quoi qu'il en soit, l'effet est saisissant. Le reflet est fuyant, l'art persiste. Les oeuvres de Daniel Mourre valent que l'on y regarde de près. De tout près. Éternels jeux de miroirs où le spectateur se pâme sans jamais se perdre de vue...

723 - Le germe divin

Le sujet est aussi vieux que le monde, vaste comme le ciel et la terre, abyssal, sombre, tragique et agité à l'image des océans, mystérieux, serein et solennel -voire extatique-, ainsi que la voûte étoilée, tout cela à la fois puisqu'il s'agit de l'univers intime qui gronde dans le coeur de l'homme, quand il ne murmure pas pour faire place à un chant, une prière, un rire d'enfant... Aldéhy http://www.artabus.com/french/aldehy/?art=2007 peint l'humanité entière. Mieux : il raconte l'histoire de chacun d'entre nous. Adam et Ève, c'est vous, c'est moi, c'est l'autre. Ses tableaux sont nos miroirs : ils affirment notre condition humaine, de la naissance à la mort.

Au fil de l'eau, omniprésente dans les tableaux, la quête du couple originel n'a pas de fin. Étape par étape, tantôt radieuse, tantôt méditative, Adam et Ève ouvrent la route à leur descendance. Aldéhy, à travers des sortes "d'interludes" -ou instantanées-, nous suggère l'éternel cheminement de l'homme dans sa marche vers son destin, que l'on devine certes pénible mais non funeste : rien de désespérant, en effet, sous le pinceau de l'artiste. Si parfois chez Aldéhy la lumière côtoie l'ombre, la première prend largement le pas sur la seconde. L'éclat de ses peintures, procédant à l'évidence d'autre chose que la simple virtuosité de coloriste, semble remonter des profondeurs de son âme.

Ses personnages évoluent dans un espace physique, onirique et poétique où l'eau rythme leur progression. Le chemin, interminable, âpre mais rédempteur, durera aussi longtemps que l'humanité sera debout. Le monde en plein essor où sont condamnés à vivre Adam, Ève, Abel et Caïn n'est-il pas l'écho vif, bruissant et tempétueux, mais aussi calme et radieux de leur nouveau destin d'hommes où tout commence, tout se joue ? Ses tableaux sont des aires de repos où l'on s'attarde sur l'homme -figé dans des scènes immortelles- pour mieux le contempler dans ses attitudes fondamentales, de la gravité à la légèreté en passant par des nuances plus tranquilles.

L'on s'émeut devant des paysages de genèse du monde où Abel et Caïn, ingénus, si fragiles et si grands à la fois -eux les petits d'hommes-, arborent ces visages presque connus avec leurs traits qui nous sont si proches... Ces tableaux s'adressent à nous-mêmes, collectivement mais aussi individuellement. Ils s'adressent à notre époque. Universels, intemporels, les visages, les éléments demeurent par conséquent interchangeables. C'est que le peintre, en effet, prenant modèle sur ses propres enfants, produit un raccourci fulgurant : en peignant ces visages actuels, il échappe aux contraintes conventionnelles, s'ouvrant à nous tous sans restriction. Sa peinture va bien au-delà des simples limites esthétiques du genre : l'auteur s'affranchit des grandeurs académiques pour se mettre à notre portée. Et c'est bien pour cela précisément que son oeuvre nous touche. Elle parle, simplement, non pas de pontife à disciple mais de mortel à mortel.

C'est toute l'originalité, mais surtout l'humanité de l'oeuvre d'Aldéhy.

722 - Un trait de lucidité

Je viens d'avoir un éclair de lucidité.

En passant dans la rue en voiture tantôt, je vois un clochard dormir sous un abri-bus. Un vrai clochard à l'ancienne : barbu, puant, alcoolisé, en guenilles. Plus loin je passe devant l'église du quartier du Pré, petite enclave bourgeoise dans la ville mancelle. Dans cette église plutôt huppée (mobilier soigneusement encaustiqué et oeuvres d'arts de prix accrochées aux murs) se réunit chaque dimanche la chrétienté locale.

Subitement me vient une pensée d'une simplicité confondante, éclatante de bon sens : comment le curé d'une paroisse aussi rutilante peut-il continuer à s'occuper à astiquer le mobilier de son église quand dehors à deux pas de chez lui son frère se gèle les pieds à dormir sous un abri-bus, imbibé d'alcool, désespéré, méprisé de tous ? La religion me dis-je, est-ce donc d'abord une affaire de messes le dimanche, d'entretien du mobilier des églises, ou bien est-ce quand il le faut une affaire d'hommes, de fraternité vécue, concrète, une affaire de rencontre avec le miséreux du coin, et sans prendre de gants ?

Je ne suis pas allé plus loin dans ma réflexion. Je me suis simplement arrêté à l'évidence. Volontairement.

A présent je commence à douter de la valeur des vocations de certains prêtres à cheval sur la qualité des plis de leur soutane, à douter de la pureté des intentions de l'Église officielle pleine de faste... Je me trompe peut-être cela dit, n'étant pas dans le secret des coeurs. Je ne fais qu'interpréter à ma manière une chose vue. Si la religion, les religieux et le sommet des églises qui tous, humains et cloches, prêchent la fraternité et la justice en ce monde ne font que s'organiser entre eux chaque dimanche de jolies messes avec de beaux chants et de rondes hosties, dédaignant cet homme dans la rue, alors à quoi servent les curés, les fidèles, bref tous ces croyants qui prônent un monde meilleur plein d'altruisme ? Je me pencherai donc sur le sort de cet homme en guenilles la prochaine fois que je passerai près de lui, si la honte du regard des autres ne me rend pas lâche. Et je serai à pied, donc à sa hauteur. Et non en voiture (la voiture est bien commode, elle permet de déculpabiliser les consciences). Non pas au nom de la religion mais au nom de la loi universelle et inaliénable décrétée par le coeur, aucune religion n'ayant le monopole de la fraternité.

D'où j'en conclus que la vraie religion des hommes de coeur, ceux qui ont une âme vibrante et non gelée, ne consiste pas en l'érection de belles églises ni en la régularité de la fréquentation des messes dominicales, mais dans le fait d'aller à la rencontre de ce déshérité qui souffre, et ceci bien entendu non pour la vanité de son petit ego mais pour l'amour de l'humanité.

L'élévation de l'esprit passe, que je sache, par la considération de son semblable dans sa souffrance. Chanter les hauteurs célestes tout en considérant comme secondaire la détresse de son voisin n'a pas de sens. En ce cas l'élévation n'a pas d'ancrage dans le concret. Elle n'est que pure théorie pour religieux frileux, humanisme de salon, légèreté mystique, voire franche foutaise. L'indifférence à l'égard du sort de son prochain est incompatible avec le désir d'ivresse de l'âme. L'on ne peut dignement s'enivrer, à mon sens, que de hauteurs basées sur le sol tangible de nos terrestres misères. S'élancer dans les airs oui, à condition de prendre appui sur la terre de nos réalités, c'est-à-dire sur des actes constructifs, humanistes et non sur d'inconsistantes, stériles rêveries sans rapport avec le monde réel qui nous entoure. Du moins la vue de ce déshérité dormant sous l'abri-bus m'a-t-elle fait intimement prendre conscience de la chose aujourd'hui.

On peut certes fonder une société et baser une culture sur des oeuvres tangibles et durables tels des cathédrales, des châteaux, des pyramides, mais on peut tout aussi bien baser des sociétés, des cultures sur l'immatériel, l'esprit, l'acte altruiste et non l'objet stérile. L'Art, la culture, l'Histoire ont bon dos pour excuser les injustices millénaires, comme si la pierre était indispensable à la hauteur, la permanence de notre pensée... Je ne crois pas au prétexte de la grandeur d'une société basée sur ses monuments ou oeuvres d'art. N'existe-t-il pas des cultures sans écriture exclusivement basées sur l'oral ? Ce sont pourtant des cultures à part entière, ni plus ni moins éclatantes que les autres.

Je ne dis pas que les églises de pierres sont vaines, je dis que les églises sans le coeur, cela ne vaut rien.

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet